Plus de 30 ans perdus après la poignée de main historique

La Déclaration de principes, signée à Washington le 13 septembre 1993 par Yitzhak Rabin, premier ministre israélien, Yasser Arafat, président du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, et Bill Clinton, président des États-Unis, instaure un mode de négociations pour régler le problème.

POINT DE VUE / L’auteur, Jean-Pierre Jolivet, a été député de Laviolette à l’Assemblée nationale de 1976 à 2001. Il a également occupé plusieurs fonctions ministérielles dans les gouvernements du Parti québécois.


Les accords d’Oslo sont le résultat d’un ensemble de discussions menées en secret entre des négociateurs israéliens et palestiniens à Oslo en Norvège, pour poser les premiers jalons d’une résolution du conflit israélo-palestinien.

La Déclaration de principes, signée à Washington le 13 septembre 1993 par Yitzhak Rabin, premier ministre israélien, Yasser Arafat, président du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, et Bill Clinton, président des États-Unis, instaure un mode de négociations pour régler le problème. Elle pose une base pour une autonomie palestinienne temporaire de 5 ans et pour progresser vers la paix.

Les deux parties se donnent pour objectif «notamment d’établir une autorité intérimaire autonome, le Conseil élu pour les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza, pour une période transitoire n’excédant pas cinq ans, en vue d’un règlement permanent fondé sur les résolutions 242.

Yitzhak Rabin est assassiné le 4 novembre 1995 à Tel-Aviv, en Israël.



Shimon Peres, à la fois homme de guerre et de paix, devient premier ministre. Respecté dans le monde occidental, il reçoit, avec Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, le prix Nobel de la paix 1994 pour sa participation aux pourparlers de paix avec les Palestiniens ayant mené aux accords d’Oslo.

Il est battu par Benjamin Netanyahou en 1996. Ce dernier gagne, est battu et il revient en 2022.

Les élections législatives de 2022 donnent une majorité absolue aux partis soutenant son retour au pouvoir, ce qui lui permet de redevenir premier ministre, cette fois à la tête du gouvernement le plus à droite qu’Israël ait connu depuis sa fondation.

En octobre 2023, il forme un cabinet de guerre à la suite de l’attaque du Hamas qui a fait plus de mille morts israéliens.

Netanyahou, qui était dans l’opposition combattant les accords d’Oslo, peut maintenant, malgré l’opposition aux actes de guerre, continuer à gouverner puisqu’en temps de guerre, il est difficile d’organiser des élections, sinon impossible.

Pendant ce temps, tous ceux qui voudraient prôner deux États distincts se font traiter d’antisémites alors que nous assistons à un génocide qui doit cesser.