
La NCAA pour Félix-Antoine Levasseur
Le Nicolétain est évidemment heureux d’avoir une entente formelle aussi tôt. Il faut dire qu’il n’a pas lésiné sur les efforts depuis l’époque où il observait son père dans les compétitions provinciale et nationale.
«Je suis passé de celui qui jouait dans la centaine à un des bons golfeurs au Québec dans ma catégorie. Ça n’a pas été facile, mais j’ai adopté un plan rigoureux et les résultats ont fini par arriver», relate Félix-Antoine, rencontré cette semaine au champ de pratique du Godefroy, à Bécancour, où il est membre et l’un des bons joueurs du club.
«Mon père m’a donné la piqûre du golf. C’est mon coach, mon mentor, et surtout celui qui m’a montré comment améliorer ma game. Je lui dois beaucoup.»
Il faut dire que Sébastien Levasseur sait ce que ça prend pour jouer aux plus hauts niveaux au pays, lui qui a été professionnel. Assez tôt, Félix-Antoine a appris la discipline sur les verts.
«Mon année de 16 ans a été la meilleure», admet sans équivoque celui qui défendra les couleurs des Diablos du Cégep de Trois-Rivières.

«L’année dernière, j’ai fait la coupure au Championnat canadien des moins de 18 ans et j’ai participé à plusieurs tournois aux États-Unis. C’est là que j’ai eu ma meilleure visibilité et j’imagine que ç’a eu un impact», croit le golfeur, ajoutant que sa mère a eu un rôle tout aussi crucial à jouer que papa dans son développement.
«Elle me suit partout! Sans elle, ça aurait été très difficile d’aller aux quatre coins de l’Amérique du Nord pour jouer au golf et me mesurer aux meilleurs.»
Le clan Levasseur est également bien conseillé avec Sasha Ghavami, l’agent de Laurent Duvernay-Tardif. «Grâce à lui, j’ai pu travailler avec des spécialistes, entre autres dans le domaine de la psychologie du sport.»
C’est aussi Ghavami qui l’a aidé dans sa quête d’une université américaine. Une quarantaine de campus auraient démontré un certain intérêt, mais Xavier, à Cincinnati, ressortait du lot. Pour un fan de basketball comme Félix-Antoine, rejoindre un campus réputé dans cette discipline et misant en plus sur de belles installations de golf, c’était le mariage idéal!
«Je suis un fanatique de basket! J’ai joué longtemps aux Estacades, avant de me concentrer davantage au golf. J’ai senti la connexion avec l’entraîneur. Le campus est formidable, les aires de pratique incroyables. C’est un des beaux complexes que j’ai vus.»
Levasseur tentera donc d’emprunter un parcours similaire à un diplômé de Xavier, Jason Kokrak, aujourd’hui membre du PGA Tour.
«Mon été 2020 a été plus difficile, j’aurais aimé disputer plus de tournois. Par contre, cette entente verbale me motive beaucoup pour le futur. J’ai beaucoup cheminé en l’espace de quelques années et je ne compte pas m’arrêter là.»