La situation au 45e jour de la guerre entre Israël et le Hamas

Des médecins palestiniens transfèrent des bébés prématurés, évacués de l'hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte.

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 45e jour lundi, a été déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza, où il a pris le pouvoir en 2007.


En représailles, Israël a juré d’«anéantir» le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens.

L’armée israélienne a lancé une opération terrestre le 27 octobre dans la bande de Gaza et mène un raid depuis mercredi sur l’hôpital al-Chifa, le plus grand du territoire palestinien, situé à Gaza-ville.

Israël affirme que l’établissement abrite une base du Hamas installé notamment dans un réseau de tunnels. Le mouvement islamiste dément.

Voici les derniers développements:

Hôpital indonésien

Au moins «12 patients et leurs proches» ont été tués et «des dizaines blessés» dans une frappe israélienne sur l’hôpital indonésien, au nord de la ville de Gaza, a indiqué lundi Ashraf al-Qidreh, porte-parole du ministère de la Santé du Hamas.

«Il y a environ 700 malades et soignants dans l’hôpital indonésien» situé en bordure du camp de réfugiés de Jabaliya, selon lui.

28 bébés prématurés évacués d’al-Chifa sont arrivés en Égypte

Vingt-huit bébés prématurés qui étaient restés dans l’hôpital al-Chifa de Gaza après son évacuation samedi sont arrivés en Egypte lundi via le terminal de Rafah, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Au total, 31 bébés prématurés avaient été évacués dimanche d’al-Chifa, que l’OMS, qui a participé à l’évacuation des nourrissons vers l’hôpital des Emirats de Rafah, avait décrit comme une « zone de mort ».

Trois autres bébés continuent à recevoir des traitements à l’hôpital des Emirats de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon l’OMS.

Otages

Le premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé dimanche que la conclusion d’un accord sur la libération des otages enlevés lors de l’attaque du Hamas repose désormais sur des questions pratiques «mineures», sans toutefois fournir de calendrier.

L’adjoint au conseiller à la Sécurité nationale du président américain Joe Biden, Jon Finer, a lui précisé que l’accord incluait la libération de «plusieurs dizaines» d’otages en échange d’une «période prolongée étendue de pause, plusieurs jours» dans les combats.

Cargo capturé en mer Rouge

Les rebelles Houthis au Yémen ont affirmé dimanche s’être emparés en mer Rouge d’un navire commercial propriété d’un homme d’affaires israélien en représailles aux bombardements israéliens de la bande de Gaza.

Selon le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a accusé l’Iran, il n’y a «aucun Israélien» parmi les 25 membres d’équipage de diverses nationalités qui se trouvaient à bord.

La ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa a réclamé la libération du Galaxy Leader, opéré par la compagnie japonaise Nippon Yusen (NYK), et des membres d’équipage.

Bilans

Selon le dernier bilan du gouvernement du Hamas, 13 000 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, incluant plus de 5500 enfants et 3.500 femmes.

Côté israélien, l’attaque du Hamas a fait 1200 morts, majoritairement des civils tués le 7 octobre, selon les autorités. Trois soldats israéliens ont été tués dans la bande de Gaza, a annoncé lundi l’armée, portant à 67 le nombre des militaires tués dans ce territoire depuis le début la guerre.

L’armée israélienne estime qu’environ 240 personnes ont été prises en otage.