Éric Gravel est père de quatre enfants. C’est une perle pour l’organisme COMSEP. Il y fait en effet un travail ingrat dont il est très fier. C’est lui qui fait le ménage des toilettes dans le bâtiment. Tout le monde s’entend pour dire qu’elles sont impeccables. Mis à part ce petit contrat, pour l’instant, cet homme reçoit de l’aide sociale. Avec l’aide de sa conjointe, il tient un budget serré de ses dépenses. Malgré tout, c’est difficile d’acheter tout ce dont sa famille a besoin à l’épicerie, incluant les couches pour sa petite dernière.

Au Cégep de Trois-Rivières, on a créé le Regroup-école qui achète de grossistes certains aliments en vrac. «On a de meilleurs prix. Le Regroup-école achète des aliments non périssables comme l’avoine, le riz, les pâtes, la farine, le sucre. On divise ça en petites portions pour ensuite le vendre à la communauté collégiale», explique Anne-Marie Lefaivre, nutritionniste et enseignante au département de technique de diététique. «Plus on achète en grande quantité, moins c’est cher», dit-elle.

On entend souvent parler du jardinage comme un moyen d’économiser sur le panier d’épicerie. Nous avons donc consulté Joëlle Carle, cofondatrice et directrice générale de l’organisme La Brouette de Trois-Rivières et Serge Fortier, horticulteur depuis 1978, auteur, conférencier et expert en écologie basé à Sainte-Marie-de-Blandford, pour obtenir leur point de vue respectif sur la question.

Pour économiser sur le coût du panier d’épicerie, un bon moyen consiste à acheter des légumes lorsqu’ils sont à leur prix le plus bas, généralement en automne, et d’en faire une importante provision pour l’année. Pour cela, il y a certes la congélation et si vous vous y connaissez suffisamment, il y a aussi la mise en conserve et la déshydratation. Il existe toutefois une troisième méthode, un peu moins connue celle-là, la lactofermentation.

À dix minutes du périmètre urbain Trois-Rivières, dans le rang des Garceau, se niche la petite ferme de Valérie Gauthier. Cette infirmière de formation a quitté la profession pour se consacrer à la culture de la terre familiale de 39 hectares rachetée à son père.

Quand l’argent se fait de plus en plus rare pour payer les factures, faut-il se priver de manger pour arriver? Comment faire pour conserver sa santé quand on n’a qu’un tout petit budget?

Jacques Lefrançois est chef enseignant à l’Institut d’alimentation et d’hôtellerie du centre de formation professionnelle Bel-Avenir depuis 23 ans. Comme tout le monde, il s’inquiète de la hausse vertigineuse et incessante du prix du panier d’épicerie depuis quelques années. Ses astuces pour s’en tirer sont multiples, à commencer par consulter chaque semaine les circulaires papier ou en ligne des supermarchés et baser son menu de la semaine sur les spéciaux.

À 21 ans, Vicky Payeur était déjà endettée de 16 000 $ alors qu’elle était aux études. «Ce n’était pas ça le problème. J’avais les sous pour payer mes études», raconte-t-elle. Toutefois, comme bien des gens, «j’achetais beaucoup de vêtements, de sorties au restaurant, de chaussures, d’activités», raconte-t-elle.