Félix Bouchard, enseignant en éducation physique... et marchand de bonheur!

Félix Bouchard

Enseigner l’éducation physique était une évidence pour Félix Bouchard. Fervent joueur de soccer depuis l’âge de quatre ans et responsable du tournoi de futsal des Patriotes à l’UQTR, le jeune homme de 28 ans est aujourd’hui professeur à l’école Marie-Leneuf du côté de l’adaptation scolaire. Il s’épanouit au quotidien avec un seul objectif: faire sourire ses élèves.


Plus précisément, il enseigne l’éducation physique à des jeunes de 4 à 21 ans qui peuvent vivre avec une déficience, un trouble du spectre de l’autisme ou un trouble grave du comportement. Il a accepté son contrat à l’automne 2020, tout de suite après la fin de ses études, et il n’aurait pu demander mieux.

«Je suis tombé en amour», avoue-t-il d’emblée. «Ce n’est pas de l’éducation physique plus traditionnelle comme dans les écoles régulières. C’est vraiment ciblé et particulier.»



«Pour l’instant, moi, j’adore. Mais c’est sûr que c’est beaucoup de défis, il faut adapter un peu de tout», dit celui qui carbure littéralement à ce type d’enseignement. Il se renouvelle constamment et ne cesse de se questionner pour offrir le meilleur à ceux qui sont dans ses cours.

Il donne en exemple un jeune qui pourrait avoir plus de difficultés à faire du vélo. Est-ce qu’on doit adapter les pédales? Est-ce qu’on peut changer sa position? Voilà comment Félix réfléchit pour optimiser l’expérience au maximum. «Qu’est-ce qu’on peut faire pour que l’élève puisse participer au cours comme les autres?», illustre-t-il.

Au-delà de la technique, l’objectif pour l’enseignant est simplement de les faire réussir à leurs capacités, et ce, dans le bonheur. «On regarde juste au niveau moteur, s’il est capable de prendre une balle et de la lancer. Les critères sont complètement différents, mais je tripe vraiment beaucoup.»

Il ne cesse d’apprendre que ce soit dans ses cours ou dans des livres. Il continue de s’informer dans le but d’optimiser son enseignement le plus possible avec sa clientèle. «Quand j’ai été engagé, j’ai toujours dit que ça va me donner une autre corde à mon arc pour avoir plus d’expérience pour plus tard.»



Le bonheur au coeur des cours

Félix Bouchard est conscient de la réalité avec laquelle il doit conjuguer avec ses jeunes. C’est pourquoi il se dresse un but bien simple: les rendre heureux durant ses cours.

«Mon mot d’ordre c’est de leur mettre un sourire dans’ face. Je le dis vraiment de même.»

—  Félix Bouchard, enseignant en éducation physique

«J’arrive chaque matin et je me dis, s’ils ne sont pas capables d’avoir lancé la balle à la fin de la journée, c’est pas grave. Mais si je réussis à leur faire des blagues, [...] si je suis capable de leur mettre un sourire avec ça, j’ai fait leur journée dans un sens.»

«C’est vraiment de les rendre heureux, de leur faire plaisir. De dire qu’à la fin de la journée, ils ont passé une belle journée. Juste ça, ça vient chercher ma paye directement.»

Une vocation

Redonner au suivant a toujours été partie intégrante de la personnalité du jeune homme. Dès 14 ans, il a commencé à être entraîneur de soccer, avant de prendre le flambeau un peu plus tard du tournoi futsal de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Il faut aussi dire que l’enseignement est de famille chez lui: son père, sa mère et sa sœur le sont, et sa grand-mère l’a également été. «Ce que je voulais, c’était transmettre ce désir-là de bouger. Je trouve que c’est tellement important dans la vie. Quand je vois que de plus en plus qu’on vieillit, il y a des petits bobos qui sortent.»

«C’est là que je me dis que c’est important de se tenir en forme et de bouger. C’est là que ça va te permettre d’être en meilleure santé», dit celui qui souhaite faire une différence à sa façon.



Ainsi, en plus du tournoi de futsal qui a connu une édition record cette année, une idée lui trotte en tête d’organiser un marathon à Trois-Rivières éventuellement. Il s’occupe aussi de la course annuelle à Marie-Leneuf qui aura lieu dans quelque temps. Visiblement, rien ne peut l’arrêter, et c’est avec le sourire dans la voix qu’il parle de ses projets.

«Ce que le monde m’a donné en temps, j’aime le redonner également de mon côté», partage-t-il.

«J’ai commencé à coacher parce que j’avais des coachs passionnés. [...] Les enseignants que j’ai eus étaient ultras bons et passionnés, donc moi, il fallait que je redonne. C’est pour ça que j’enseigne. C’est dans tout ce que je fais.»

S’il continue d’avancer, c’est entre autres grâce à la reconnaissance qu’il reçoit, que ce soit de la part d’élèves fiers arborant une médaille gagnée dans une compétition, ou de partenaires qui le remercient tout simplement de ce qu’il fait.


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