«Quand on leur dit qu’on va faire un spectacle, ils viennent tous les yeux brillants», lance Janie Boucher, directrice technique de la nouvelle mouture de la chorale et éducatrice spécialisée à l’école Centrale.

Les jeunes présenteront une quinzaine de pièces, dont un chant zoulou. De Félix Leclerc aux Trois Accords, en passant par au groupe Deux frères, il y en aura pour tous les goûts.

«Ce sont les enfants qui ont proposé des chansons et leurs groupes préférés. On a fouillé et on a trouvé des petits bijoux qu’on ne connaissait pas et qu’on a sélectionnés.»

—  Janie Boucher

C’est sous le nom de Caracole que le groupe vocal scolaire renaît de ses cendres. Caracole, c’est un mélange de chorale, d’école et de Madame Carole. Cette dernière est une ambassadrice des arts et de la culture à La Tuque – la salle d’exposition du Complexe culturel Félix-Leclerc porte d’ailleurs son nom- et elle a dirigé la chorale des jeunes pendant quelques dizaines d’années jusqu’à sa retraite.

«C’est un clin d’œil à Mme Carole», explique Janie Boucher.

«La chorale des enfants de Mme Carole, c’était une institution. J’ai 38 ans et j’ai moi-même été dans cette chorale quand j’étais au primaire. Ça faisait longtemps que ça existait à La Tuque. Mme Carole a pris sa retraite, puis il y a eu la pandémie… il n’y avait plus de chorale depuis ce temps. C’était quelque chose qui manquait à La Tuque dans les activités parascolaires. Surtout au niveau culturel, il y a beaucoup de sport, mais ce ne sont pas tous les enfants qui tripent sur le sport», ajoute-t-elle.

Le projet mijotait dans sa tête depuis deux ans, et l’occasion s’est présentée cette année alors qu’une enseignante, Julie Hamel, s’est proposée pour relancer conjointement l’activité.

«C’est une musicienne comme moi et elle est directrice du groupe vocal Brise du Nord. On avait des affinités et des connaissances pour aller de l’avant», assure Janie Boucher.

Depuis la reprise des activités en janvier, les deux femmes sont également épaulées par leur collègue Marie-Josée Gauthier Thivierge.

Plus d’une trentaine de jeunes âgés entre 7 et 12 ans, de toutes les écoles primaires de La Tuque, pratiquent depuis le début de l’année afin de préparer ce spectacle. Une fois par semaine, pendant 1h30, les élèves restent après les classes.

«On parle d’apprendre 15 chansons par cœur pas de cartable! C’est beaucoup. Il y a les pratiques, mais ils doivent également pratiquer à la maison pour le concert. Quand on leur rappelle tous les mots, toutes les chansons et tous les gestes qu’ils ont appris et que l’on compte les pratiques restantes avant le concert, ils sont tellement fiers. Ils sont tellement bons en plus à cet âge-là. Ils apprennent vraiment vite et on est super fières d’eux autres. On leur rappelle aussi qu’ils ont raison d’être fiers d’eux et de ce qu’ils vont présenter.»

Au-delà du résultat sur scène, la chorale impose également une certaine discipline et de la rigueur à ces jeunes, rappelle Janie Boucher.

«On voit leur évolution aussi là-dedans! Au début, ils chantaient assis et ils n’étaient pas capables de rester debout plus que deux chansons. Depuis deux ou trois semaines, on répète le concert debout au complet, pas de pause. Ils veulent et ils ont beaucoup de discipline. C’est vraiment cool de les voir motivés comme ça», insiste Janie Boucher.

Pour elle, ce genre d’activité laisse également des traces sur le parcours académique des jeunes qui y prennent part.

«Avoir une multitude d’activités parascolaires dans les écoles, c’est ce qui raccroche ou retient certains enfants et même plusieurs. Ça ajoute de la couleur et un goût de fréquenter l’école. C’est une raison de plus d’aimer l’école.»

Les gens qui voudraient assister au spectacle le 9 juin à 19h peuvent se procurer des billets directement à la billetterie du Complexe culturel Félix-Leclerc.