Mais ne pleurez pas trop sur son sort. Il continue à avoir plus peur de la fin du monde que de la fin du mois, comme on dit.

Son salaire l’an dernier se chiffrait à 20,9 millions $. C’est quand même une perte de 85 % par rapport à 2021, nous apprend un classement dressé par La Presse.

Philip Fayer avait inscrit le montant époustouflant de 140 800 000 $ dans la case rémunération de sa déclaration de revenus de cette année-là. Il s’agissait d’une hausse de salaire de 2983 % par rapport à l’année précédente. Wow!

C’est Yuval Ziv, autre membre de la haute direction de cette même compagnie, qui trône au sommet du palmarès. Son salaire a atteint 28,35 millions $. Il a lui aussi subi une baisse, soit de - 12 % par rapport à 2021.

Le deuxième rang revient à un autre patron d’une entreprise inscrite en bourse, Jean-Paul Chauvet, chef de la direction de Lightspeed Commerce (TSX: LSPD). Il a touché pas moins de 27,6 millions $, pour une hausse considérable de 1803 % en un an.

Cette faveur peut étonner quand on regarde l’évolution de l’action de Lightspeed qui peine à se défaire de l’attraction terrestre depuis plus d’un an et demi.

J’en parlais récemment, la compagnie écrit encore ses rapports financiers à l’encre rouge. Ce même monsieur Chauvet a promis des jours meilleurs dans un proche avenir et un redressement de la situation qui a dégénéré lors de la pandémie.

Thomas J, Appio, chef de la direction de Bausch Health (TSX: BHC), a vu sa rémunération augmenter de 34 %, pour s’élever à 17,12 millions $. Bausch Health, qui n’occupe pas régulièrement les grands titres, est une entreprise pharmaceutique dont le siège social est situé à Laval. Sa capitalisation boursière est de plus de 4 milliards $.

Son action (11 $) a doublé par rapport à juillet dernier (5 $).

Serge Godin, président exécutif du conseil de CGI (TSE: GIB.A), ferme ce top cinq des plus grosses payes du Québec Inc. Sa rémunération totale s’est levée à 13,8 millions $ à la suite d’une forte majoration de 26 %.

Coup de chapeau: Du vent dans les pales

Sans jeu de mots inutile, on peut dire que ça tourne fort dans l’industrie éolienne ces temps-ci.

À commencer par le ministre de l’Énergie et de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, qui vient d’affirmer sa préférence pour le secteur privé pour le développement de l’électricité par le vent au Québec, alors qu’on cherche de nouvelles sources d’énergie.

On pense toute de suite à des entreprises comme Innergex (TSX: INE; env. 13 $) et Boralex (TSX: BLX; env. 38 $) qui se spécialisent dans ce domaine.

On aurait pu comprendre que leur titre aurait dû pointer vers le haut, mais ils sont demeurés assez tranquilles après la sortie publique de M. Fitzgibbon.

On peut comprendre que leur titre en bourse n’a pas bondi quand on sait que la nationalisation de l’industrie éolienne demeure quand même dans les plans du gouvernement québécois.

Il est question ici de deux entreprises québécoises ayant quand même des ramifications à travers le monde, ce qui limite tout de même les effets provoqués par les décisions prises par l’État québécois, soyons réalistes.

Par exemple, Innergex énergie renouvelable a déniché un financement de construction de 49,5 M$ US (66,7 M$ CA) avec la SMBC pour un projet de stockage d’énergie par batteries à San Andrés au Chili.

Au début de mai, Boralex a mis en service de sa deuxième unité de stockage en France. Cette batterie, capable de stocker plus de 3,3 MWh d’énergie, est installée au sein du site éolien de Plouguin, dans le département du Finistère, situé en Bretagne.

D’un autre côté, tout ne tourne pas toujours rond au goût de Boralex, notamment dans sa propre cour des Bois-Francs, et dans le secteur de Thetford Mines, où une certaine contestation de l’implantation d’éoliennes monte en force.

Ses projets déplaisent à plusieurs citoyens en raison du bruit provoqué par les pales, a-t-on pu apprendre dans des reportages diffusés par différents médias.

Comme quoi les affaires, c’est rarement une douce brise, mais souvent un vent de face…

Coup de gueule: Air Canada encore in English

Ça revient chaque année. Air Canada se fait taper sur les doigts par le Commissariat aux langues officielles du Canada pour des services offerts en anglais uniquement à sa clientèle. Selon le commissaire Raymond Théberge, 276 plaintes ont été formulées à ce sujet en 2022-2023 par des voyageurs, soit un sommet dans la dernière décennie.

Loin de moi l’idée de vouloir défendre la compagnie, mais il faut admettre que de maintenir des services entièrement bilingues, alors que la communauté francophone représente maintenant moins de 25 % de la population canadienne, ça ne doit pas être évident.

Cela étant dit, Air Canada doit au moins démontrer sa volonté de régler le problème et de respecter les obligations en ce sens pour servir les clients en français qui le réclament.

Dans ces moments, j’aime bien aller voir la réaction des investisseurs en observant l’évolution du titre. Le 18 mai, l’action a atteint a dépassé les 22 $, non loin de son sommet de l’année (23,15 $ le 16 février). Au cours des derniers jours, le titre est revenu sous les 22 $.

*Attention

Il est important de noter que cette rubrique ne contient aucune recommandation d’achat ou de vente à l’égard des actions mentionnées. Nous vous incitons à consulter votre conseiller financier.

Des suggestions, commentaires, à cplante@latribune.qc.ca

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