«J’espère que la femme n’est pas trop traumatisée? Elle m’a vu revoler, c’est sûr.»
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«J’espère que la femme n’est pas trop traumatisée? Elle m’a vu revoler, c’est sûr.»
Isabelle Légaré
Les beaux malaises ne sont pas l’apanage de celui qui, s’il tombe sur cette chronique, va vite comprendre que Sylvie a le sens de l’humour, mais également l’habitude de dire ce qu’elle pense, sans filtre, avec spontanéité.
Isabelle Légaré
«Tout le monde le regardait. Mon cœur de mère a voulu le protéger.»
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«Ton bébé ne fait pas encore ses nuits?»
Isabelle Légaré
Pour Myrtille aussi, il s’agit d’un nouveau départ.
Isabelle Légaré
Mon chien adore jouer avec les amis chiens. Sauf avec le yorkshire-terrier.
Isabelle Légaré
«Il y avait des morceaux, pleins de morceaux. Des morceaux de toutes sortes...»
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La jeune femme de «presque» 26 ans n’a aucune hésitation à parler de ce qui la rend unique. Elle le fait avec une simplicité qui l’honore et qui sert de leçon.
Isabelle Légaré
La femme de 34 ans a déjà chaussé les souliers de celui ou celle qui n’a plus l’espérance de mettre un pied devant l’autre. Julie a déjà emprunté ce long tunnel qu’elle croyait aussi sans issue.
Isabelle Légaré
Sylvie Ricard apprend à coexister avec ces deux questions qui ne la quittent jamais complètement. Même lorsqu’elle est en train de décorer des citrouilles d’Halloween avec ses enfants. Même en admirant des feux d’artifice, le soir de Noël, au-dessus de la maison.
Isabelle Légaré
«C’est remarquable comment ce chien est en forme! Il est exceptionnel. Boomer marche un peu moins vite, mais il est en santé. Il y a toujours une étincelle dans ses yeux. Il se sent bien. La vie est belle.»
Isabelle Légaré
«Alexandre, respire et fais du mieux que tu peux.»
Isabelle Légaré
Je n’ai pas eu besoin de la convaincre de raconter son histoire à l’intention de ceux et celles qui ont des questions, des inquiétudes ou des fausses perceptions. Julie n’a rien à cacher.
Isabelle Légaré
Un exploit aux yeux de l’étudiant qui n’en est pas à une surprise près.
Isabelle Légaré
«On a passé de beaux moments ensemble, mais là, il est temps que je passe à autre chose.»
Isabelle Légaré
À sa demande, les parents de la petite lui donnent des nouvelles chaque année, habituellement à l’automne. L’enveloppe renferme également une ou deux photos. Ça grandit tellement vite à cet âge.
«Je vais te montrer à quoi elle ressemble. Elle a presque 8 ans!»
Roxanne me tend avec une fierté légitime le portrait d’une fillette dont le sourire est aussi éclatant que son regard. Un visage épanoui, de toute évidence.
Un jour, si tel est son souhait, l’enfant devenue adolescente pourra, à son tour, lire une longue lettre que la jeune femme de 26 ans lui a déjà écrite et dans laquelle elle lui explique sa décision, sans rien lui cacher. «Je veux qu’elle sache par où je suis passée.»
Roxanne avait 20 ans et d’importants problèmes de consommation de drogues. Son chum de l’époque était dans le même bateau. La bambine, elle, avait tout juste 2 ans et un début dans la vie déjà trop compliqué.
«J’ai regardé le père. Je me suis regardée aussi. J’ai choisi l’adoption. Avoir été égoïste, j’aurais gardé ma fille. Je l’ai fait pour son bien.»
Quelques jouets jonchent le plancher du salon. Un ordinateur portable se trouve sur la table de cuisine. L’appartement est accueillant et chaleureux, à l’image de Roxanne qui est aujourd’hui mariée, maman d’un petit garçon de 2 ans et étudiante à l’université.
Détentrice d’un diplôme d’études professionnelles en soutien informatique, elle vient de commencer un certificat dans le même domaine et pourrait éventuellement s’attaquer au baccalauréat.
Revenir de loin. C’est sans contredit l’expression qui résume le mieux l’histoire de celle qui a sombré dans les bas-fonds avant de décider de s’en extirper. Pour son bien à elle aussi.
Entre l’âge de 11 et 16 ans, Roxanne a vécu dans quinze familles d’accueil. Elle pouvait y demeurer trois semaines, quelques mois, un an tout au plus, puis retournait au centre jeunesse entre deux placements. Jamais à la maison.
«Ça brassait pas mal chez nous.»
Celle qui aimait s’évader sur un piano devait également composer avec les sentiments de colère et de tristesse découlant de ses problèmes familiaux. Elle était tantôt sage, tantôt en crise.
«Je pouvais tout lancer par terre, défoncer une porte.»
Roxanne avait 12 ans lorsque la drogue s’est faufilée dans les crevasses de son quotidien mouvementé. D’abord le cannabis, suivi du speed, ces petites pilules d’amphétamine dont elle s’est rapidement entichée pour ne plus être capable de s’en passer.
Les thérapies ne se sont pas avérées un succès dans son cas. Aussitôt sortie d’un centre de traitement en dépendance, l’adolescente reprenait ses mauvaises habitudes là où elle avait été forcée de les interrompre. «Je ne connaissais pas autre chose.»
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Roxanne n’a jamais abandonné l’école, même qu’elle a complété son secondaire avec la ferme intention de poursuivre ses études et d’apprendre, aussi, l’ABC de la vraie vie. Roxanne avait entendu parler d’un endroit prévu pour ça.
«Je veux aller à Autonomie jeunesse!», a-t-elle réclamé lorsqu’il a été question de la placer dans une autre famille d’accueil après l’échec d’une thérapie.
Roxanne n’en pouvait plus de se soumettre aux nouvelles règles d’un énième milieu supposément bon pour elle. L’adolescente de 16 ans en avait jusque-là de répéter son histoire aux 28 travailleuses sociales de la protection de la jeunesse qui se sont succédé devant elle.
Situé à Trois-Rivières, Autonomie jeunesse est une maison de chambres et un centre de jour pour les gars et les filles de 16 à 25 ans qui sont référés ou non par les centres jeunesse. Ils ont besoin d’un coup de pouce pour franchir l’âge adulte le plus sereinement possible.
«On prend le jeune là où il est rendu et on l’amène là où il veut aller», m’avait expliqué la directrice générale, Micheline Gauthier, peu après l’inauguration de l’organisme, il y a une quinzaine d’années.
«C’est comme une famille! Il n’y a pas de jugement. Tu apprends à te débrouiller avant de t’en aller en appartement», décrit Roxanne qui se souvient du sentiment de liberté ressenti le jour où on lui a remis la clé de sa chambre. «Je ne la partageais pas avec quatre autres filles. C’était mon premier chez-moi!»
L’adolescente y est demeurée dix mois. Son trouble de l’opposition, alimenté par ses problèmes de consommation, a eu raison de ses meilleures intentions. Même les encouragements des intervenantes, qui n’ont jamais cessé de croire en elle, n’ont pas réussi à freiner sa chute.
«Moi, dans ma tête, j’étais une bonne à rien.»
Roxanne est partie vivre avec celui qui allait devenir le père de sa fille. La descente aux enfers s’est précipitée. La jeune femme en fait le récit tout en précisant qu’elle en aurait pour des heures à tout me raconter.
Ce qu’il faut retenir, c’est que même si l’adoption de son bébé s’est imposée en toute logique pour Roxanne, elle a eu mal, très mal. «Ce n’est pas une décision avec laquelle tu vis facilement.»
Ce fut au-dessus de ses forces de se rendre au dernier rendez-vous avec sa fille adoptée dans le cadre du programme banque mixte. Anéantie, Roxanne s’est mise à consommer de plus belle jusqu’au jour où, dans un instant de lucidité, elle a tout arrêté en pensant à sa fille qui pourrait recroiser son chemin dans le futur.
«Je veux qu’elle voie que j’ai une vie.».
Roxanne en a une, une belle, avec son mari Joseph et leur petit Dylan qui est né il y a deux ans, peu après le mariage de ses parents qui veillent l’un sur l’autre.
La jeune femme a eu besoin de temps pour remonter la pente. «Ça m’a pris trois ans à revenir sur terre», ajoute-t-elle en me parlant de son alimentation équilibrée, du temps qu’elle consacre à ses études, mais surtout, en me faisant le portrait de son garçon, celui par qui la maman retrouve un sens à sa vie.
«Mon fils est mon rayon de soleil! C’est grâce à lui si je me fixe des objectifs que je réussis à atteindre.»
Et à la lettre qu’elle lit et relit en attendant la prochaine.
Isabelle Légaré
Clara est née le 20 septembre, il y a tout juste une semaine. Sa mère est aux anges, même qu’elle pense déjà à un quinzième rejeton. Au moment jugé opportun, la femme de 43 ans tentera le tout pour le tout avec le dernier embryon congelé. Tant qu’il y a de la vie, elle garde l’espoir d’agrandir de nouveau sa famille.
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L’idée de tourner les talons ne lui a jamais effleuré l’esprit, même avec cette forte odeur d’urine qui s’échappait de l’appartement.
Isabelle Légaré
«J’aimerais ça que tu m’entraînes au tennis.»
Isabelle Légaré
Le 19 août dernier, le jeune homme de 24 ans était néanmoins attendu à l’hôpital pour sa vingtième et vraisemblablement dernière opération.
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«Es-tu fou?», s’est exclamée la femme qui refusait de s’imaginer en train de circuler dans une salle à manger les bras chargés d’assiettes.
Isabelle Légaré
Évidemment que la femme était parfaitement au courant. Un an plus tôt, le 20 mai 2016, c’est elle qui avait pris la décision de s’inscrire au programme d’autoexclusion de Loto-Québec. Dès lors, et pour une période d’au moins cinq ans, la joueuse endettée jusqu’au cou s’engageait à ne plus remettre les pieds dans les casinos et salons de jeu de la province.
Isabelle Légaré
Jamais trop tard pour oser se lancer dans le vide.
Isabelle Légaré
Le hic, c’est que ça ne court pas les rues, des supermans de cette nature. Rareté de main-d’œuvre ici aussi.
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«Hé! grand-maman, viens-tu te faire tatouer avec nous?»
Isabelle Légaré
Qui a dit qu’on devait bouder notre plaisir en juillet?
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Tous ses cheveux qui sont tombés et qui continuent de se détacher de sa tête ne repousseront probablement pas. Il ne faut jamais dire jamais, mais la jeune fille de Trois-Rivières réalise en ce moment que la meilleure attitude à adopter dans les circonstances, c’est d’apprendre à surmonter cette épreuve.
Isabelle Légaré
La procureure aux poursuites criminelles et pénales s’est présentée devant son patron: «C’est terminé. Mets-moi ailleurs. Je ne suis plus capable.»
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Milène Leblanc était persuadée d’avoir réalisé son rêve de petite fille en devenant infirmière auxiliaire. Elle a rapidement eu l’impression de tomber en plein cauchemar. Avant de ne plus être capable de stopper sa chute, la jeune femme de 26 ans a rangé ses seringues puis a saisi un pinceau comme une opportunité qui se présente.