Manon Carrier, qui signe les textes et qui a également conçu le spectacle avec William Lévesque, qualifie le résultat de semi-création. «On a tricoté une petite histoire pour aller placer ces chansons-là. C’est la première fois qu’on se lance dans quelque chose d’aussi développé du côté théâtre.»
Pourtant, ce spectacle n’était pas planifié dans le parcours artistique de la troupe. Il est plutôt le fruit d’une envie qui s’est imposée d’elle-même. «On n’avait jamais envisagé cette idée de créer du théâtre. Ça s’est présenté comme ça. On prend les choses comme elles arrivent, une à la fois. On ne fait pas de plans à long terme. Il y avait ça dans l’air alors on l’a fait. Peut-être qu’on ne le fera plus jamais ou peut-être qu’on va le répéter», lance Manon Carrier.
Ce n’était assurément pas l’avenue la plus facile pour les concepteurs mais certainement l’une des plus motivantes. «C’est vraiment beaucoup de travail, alors il faut que ce soit stimulant pour nous et qu’on ait réellement le goût de plonger là-dedans.»
En somme, ce produit local se décline en deux parties. La première raconte le parcours d’interprètes qui se présentent à une séance d’auditions devant une productrice et un metteur en scène. «Les personnages ont tous leur couleur. Ils sont caricaturés et très sympathiques», expose l’auteure. Les textes teintés d’humour servent de lien pour l’enchaînement des performances. Dans la deuxième partie, place au spectacle avec les interprètes qui ont été choisis dans la première portion. «C’est un spectacle dans un spectacle», résume Manon Carrier.
Parmi la sélection, on retrouve des morceaux tirés de la Belle et la bête, du Fantôme de l’opéra, des Misérables ou encore de Book of Mormon mais aussi des découvertes et des œuvres récentes. «On aime beaucoup certains classiques qu’on prend toujours plaisir à chanter mais on aime aussi découvrir de nouvelles pièces et on suppose que le public est à la même place que nous, alors on lui offre des classiques et de la nouveauté.»
Les Productions de la 42e Rue en sont à leur 15e spectacle, pourtant l’expérience des sept dernières années n’apaise pas le stress qui se pointe à l’approche de la première. «Il n’y a jamais rien de gagné. Il faut toujours aller reconquérir notre public et élever notre niveau. On n’est jamais dans nos pantoufles!», sourit Manon Carrier. Suivant! tentera donc de gagner le public trifluvien les 19 et 20 janvier à 20 h et le 21 janvier à 14 h à la salle Anaïs-Allard-Rousseau.
«On est dans le bonheur et dans l’espoir. Il y a des chansons qui sont très touchantes mais elles parlent d’espoir, de résilience. On est réellement dans la lumière», conclut-elle.