Elle a joué dans les séries Les yeux fermés, Le temps des framboises, Motel Paradis et Les mutants. Mais la très attendue adaptation du roman de Sarah-Maude Beauchesne est la première expérience cinématographique de la jeune comédienne de 17 ans originaire du secteur Aylmer, à Gatineau.
Vivi-Anne Riel y joue le rôle de Juliette, l’une des meilleures amies de Billie, le personnage principal tenu par Liliane Skelly, et dont le trio amical est complété par Salma Serraji qui tient le rôle de Rosine.
« C’est vraiment un film de filles, lance-t-elle. On n’a pas ça au Québec, on n’a pas de film de filles. C’est vraiment les ambiances d’été, d’amitié, d’amour. »
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Parce que oui on suit l’été des 16 ans de Billie, qui travaille au parc aquatique avec ses deux meilleures amies et sa grande sœur Annette (Camille Felton), et dont la belle saison sera chamboulée par l’arrivée d’un charmant champion de vélo (Joseph Delorey).
Mais, on observe aussi pendant près de deux heures l’évolution des sentiments de jeunes ados en pleine découverte de la vie et surtout une magnifique sororité. Et la complicité du trio d’actrices (on pourrait aussi inclure Camille Felton) transperce l’écran.
« Je l’aime beaucoup notre trio. On s’entend bien et je pense que ça se voit bien à l’écran. Nos personnalités vont bien ensemble. […] On est devenues amies très rapidement. C’était tellement naturel comme si on se connaît depuis des années. »
— Vivi-Anne Riel
Une certaine pression
Comme plusieurs jeunes de son âge, Vivi-Anne Riel avait lu le roman de Sarah-Maude Beauchesne avant d’arriver sur les lieux de tournage. Devant l’engouement et le succès des livres, Vivi-Anne Riel avoue ressentir une certaine pression de réussite devant le film attendu en salles le 16 juin.
« Toutes mes amies sont vraiment excitées de le voir parce qu’elles aussi ont lu le livre quand elles étaient jeunes. Le livre est bon et je trouve que Sarah-Maude l’a super bien adapté en film. Évidemment, il y a beaucoup de différences, mais ce n’est pas trop différent.
« Quand je lis le livre, je vois le film. […] Les personnages sont bien représentés. »
Juliette est d’ailleurs le personnage queer, féministe, libre et engagé du film, celle qui ramène les gens à l’ordre parce qu’il faut tout de même respecter les règles. Pour Vivi-Anne Riel, le simple fait qu’elle représente un personnage issu de la communauté LGBTQ+ la remplit de fierté.
« Le personnage n’est pas isolé et n’est pas là pour dire qu’elle est lesbienne. Elle est juste là et c’est normal. On ne met pas l’emphase sur le fait qu’elle aime les filles. C’était le fun de juste incarner ça parce que c’est de même dans la vie. »
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Mariloup Wolfe
Elle croit également que la présence de Mariloup Wolfe à la réalisation est bénéfique pour les jeunes acteurs puisqu’elle comprend non seulement la vision de la création, mais aussi celle des acteurs.
« Avec Mariloup, tu peux discuter avec elle, dit-elle. Justement parce qu’elle a été actrice, elle sait c’est quoi. Je trouve qu’elle a très bien apporté le romantisme et la jeunesse. Je pense que la vision de Sarah-Maude a très bien été représentée. »
Vivi-Anne Riel se souvient toute petite de suivre sa mère, Geneviève Couture, dans les coulisses des théâtres de l’Outaouais et d’Ottawa. C’est maintenant à son tour de passer son temps sur les plateaux de tournage, elle qui quittera bientôt Terrebonne pour voler de ses propres ailes, pour étudier en Arts, lettres et communications au Collégial international de Sainte-Anne dans l’arrondissement de Lachine, à Montréal.
Accompagnée de l’équipe du film, elle reviendra à la maison ce jeudi 8 juin pour présenter le film en clôture du Festival du film de l’Outaouais, au Cinéma 9.
Publié aux Éditions Hurtubise en 2014, Cœur de slush est le premier tome d’une trilogie et s’est vendu à plus de 40 000 exemplaires.