Brett Kissel revient vers son public chéri à Trois-Rivières

Brett Kissel sera la tête d'affiche de la première édition du Festival de musique country Saloon, au parc Laviolette, vendredi 9 juin.

Brett Kissel a déjà parcouru le Québec d’est en ouest avec sa guitare, de la Gaspésie au Centre Bell, en passant par le Festival western de Saint-Tite. Le chanteur albertain s’amène maintenant à Trois-Rivières ce vendredi, tête d’affiche de la première édition du Festival de musique country Saloon. Au tout début de sa tournée estivale, il est visiblement heureux de reprendre la route pour renouer avec son public favori, le public québécois.


«Les fans du Québec sont les meilleurs fans», lance-t-il sans hésiter. Le chanteur a pris maintes fois le pouls de cet auditoire passionné dont il apprécie l’exubérance, en offrant des dizaines de spectacles aux quatre coins de la province depuis le début de sa carrière.

Ce saut au parc Laviolette, le 9 juin, sera un de ses premiers concerts en province depuis 2019, après quelques rares apparitions suivant l’éclipse due à la pandémie.



«S’il y a une chose que j’ai apprise au cours des dernières années que nous avons vécues, c’est qu’on doit être reconnaissant pour ce qu’on a et vivre pleinement le moment présent», témoigne-t-il avec philosophie. C’est dans cet esprit qu’il promet au public trifluvien de lui livrer, ce vendredi, «le plus de joie, le plus d’énergie et le plus d’enthousiasme» qu’il n’a jamais donné en spectacle.

Lorsqu’il parle du public de la belle province avec autant d’affection réciproque, Brett Kissel ne manque pas de surprendre certains autres acteurs de l’industrie, celle-ci étant concentrée dans l’ouest nord-américain avec un épicentre à Nashville, Tennessee. Mais l’Albertain n’en démord pas: ce n’est peut-être pas le genre musical le plus diffusé dans les radios francophones, mais les gens qui aiment la musique country au Québec en sont des passionnés.

L’ambitieux projet de Brett Kissel, en cours de réalisation, c’est un coffret de quatre albums sous le thème The Compass Project. Le concept consiste en un album pour chaque point cardinal, les siens, soit: le nord, un album live, le sud, un album qui pointe en direction de Nashville et inspiré du genre new country, l’est, un album plus acoustique, et l’ouest, dans la plus pure tradition country-western. Tout ça, en une année.

Déjà, l’est et le sud ont été lancés sur toutes les plateformes depuis janvier, comprenant de nouveaux méga succès avec Never Have I Ever et Watch It, une chanson dédiée à ses quatre enfants. Quant à l’album live, en préparation, il sera constitué d’extraits de spectacles donnés au cours des huit dernières années, rassemblant ses plus grands succès interprétés sur différentes scènes qu’il a foulées.



Une carrière fulgurante

En rappelant ses débuts en chanson, la vedette canadienne de 33 ans ne sait pas trop où situer son entrée dans le monde professionnel, entre le moment où il a reçu sa première guitare à six ans et celui où il était en nomination aux Canadian Country Music Awards (CCMA), à 16 ans. Ce qui faisait de lui le plus jeune artiste jamais nommé lors de ce prestigieux gala, avec déjà trois albums derrière la cravate.

«J’ai commencé en donnant des spectacles dans mon patelin d’origine à l’âge de dix ans. S’il y avait une foire chez le concessionnaire automobile du coin, j’allais chanter là. Après, c’était le rodéo de Bonnyville qui m’invitait. Ensuite, j’ai donné des prestations à Edmonton et, de fil en aiguille, on a fini par m’inviter à chanter au Stampede de Calgary en première partie de Paul Brandt», raconte le cowboy originaire de Saint-Paul, une petite localité située à 200 km au nord-est d’Edmonton.

Depuis, les succès se sont enchaînés les uns à la suite des autres: d’albums certifiés platine en chansons numéro un sur les palmarès de la musique country, l’artiste a remporté plus d’une vingtaine de prix CCMA et pas moins de trois prix Juno. En 2014, il était d’ailleurs le premier artiste country à remporter le prix de révélation de l’année, lors du grand gala de la musique canadienne.

«C’était vraiment incroyable de simplement pouvoir aller au bout de mes rêves, et je ne sais pas trop à quel moment j’ai réalisé que je pourrais en vivre», considère celui qui a d’abord interprété les succès de ses idoles, les Garth Brooks, George Staits et Johnny Cash de ce monde, pour aujourd’hui multiplier les hits avec ses propres chansons.

Quand on lui demande de décrire sa plus grande force en tant qu’artiste de la scène musicale, entre ses qualités de musicien, de chanteur ou d’auteur, il pointe spontanément vers son caractère d’«entertainer». «C’est véritablement ce que je préfère de mon métier, c’est d’être en spectacle et de divertir le public», assure Brett Kissel.

Même s’il est bien conscient de l’importance de toutes les facettes de son travail pour réussir, que ce soit l’écriture, l’interprétation musicale et même la dimension «affaires» du showbusiness, nulle part ailleurs n’est-il plus heureux que sur scène.

En reprenant la route des spectacles dès cette semaine, ce qu’il espère est de se remplir la tête de souvenirs avec ses musiciens et les autres membres de son équipe qui sont, reconnaît-il, ses meilleurs amis. Au cours des prochains moins, son épouse et ses quatre enfants viendront le rejoindre à quelques reprises là où sa tournée sera rendue, mais il compte bien les faire monter à bord de l’autocar lorsque le rythme du voyage le permettra. Ce qu’il anticipe avec beaucoup de bonheur: «On doit rattraper le temps perdu au cours des trois dernières années», dit-il sans ménager son enthousiasme pour le spectacle de vendredi.