Hommage à Guy Lafleur: une production rêvée pour deux jeunes mordus de hockey

Jules Sévigny et Loïc Rousselle incarneront à tour de rôle les personnages de l'enfant et de l'ami lors du spectacle Hommage à Guy Lafleur du Cirque du Soleil.

Mordus de hockey et passionnés de théâtre, Jules Sévigny et Loïc Rousselle ne pouvaient rêver d’une meilleure opportunité que celle de jouer dans le spectacle Hommage à Guy Lafleur du Cirque du Soleil. À voir leur complicité grandissante, on peut déjà les imaginer dans les rôles de l’enfant et de l’ami qu’ils s’échangeront au fil des représentations.


Dès les auditions, les jeunes adolescents se sont liés d’amitié et depuis, ils se parlent tous les jours. «Dès qu’on s’est vus, on s’est fait rire, on s’est assis ensemble dans les estrades sans même se connaître, a raconté Jules. On a déjà développé une grande amitié et une complicité», ont-ils renchéri ensemble.

«Dès qu’on s’est vus, on savait qu’on allait devenir meilleurs amis après cet été-là», a poursuivi Loïc, qui trépignait d’impatience de revoir son compagnon lorsqu’ils se sont entretenus avec Le Nouvelliste.



Loïc Rousselle et Jules Sévigny ont tout de suite su qu'une grande amitié s'installerait entre eux.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’ils seront pratiquement eux-mêmes dans les rôles de l’enfant et de l’ami cet été à l’Amphithéâtre Cogeco: ce sera Jules et Loïc dans un univers de hockey.

Mise en contexte: le grand-père de l’enfant est un fanatique de Guy Lafleur, et le personnage de l’enfant apprend à connaître le Démon blond à travers ses yeux. L’ami reste quant à lui en appui à l’enfant qui vise haut dans sa carrière de hockeyeur.

Une production à leur image

Il allait donc de soit que les deux jeunes originaires de la région voulaient obtenir ces rôles. Tous deux joueurs de hockey en plus de pratiquer le théâtre à leur école, c’est comme si cette production avait été faite pour eux.

«Je me voyais dans ce rôle-là parce que ça regroupe mes deux passions: le hockey et le théâtre, la scène», avoue Jules Sévigny, âgé de 13 ans. Il a d’ailleurs remporté les honneurs à Secondaire en spectacle cette année, lui valant une place au rendez-vous panquébécois cette fin de semaine.



Loïc Rousselle partage les mêmes passions. Il a même un attachement particulier à Guy Lafleur. «Mes parents m’appellent Guy, avoue-t-il en riant. Son numéro c’est 10, et j’ai tout le temps eu 10, c’est le numéro qui me représente.»

Le jeune de 11 ans a même eu la chance d’assister au retrait du chandail de Guy Lafleur dans la LHJMQ. «La dernière fois que je l’ai vu, c’était à son hommage pour son chandail des Remparts de Québec […] Il m’a signé un autographe», témoigne Loïc.

«T’as vu Guy Lafleur?», s’est retourné son ami Jules, visiblement émerveillé par ce qu’il venait d’apprendre de son compagnon de spectacle.

Il faut dire que lui aussi, comme joueur de hockey, il voit le Démon blond comme une légende du Québec. «Je ne me serais pas considéré un fan de hockey si je ne connaissais pas Guy Lafleur. C’est un grand joueur autant sur la glace qu’en dehors de la glace. C’était un grand gars qui a apporté plein de choses au monde en bien.»

Jules Sévigny et Loïc Rousselle

Loïc Rousselle poursuit. «Je sais que pour certaines personnes plus vieilles que moi, c’était vraiment un idole pour eux. Qu’ils l’aimaient vraiment, vraiment. Même sa famille qui l’aimait vraiment, je sais que ça leur tenait à coeur. J’ai beaucoup de respect pour eux.»

«Je suis fier de lui rendre hommage et que ce soit moi et Jules qui le représentent», dit-il le sourire aux lèvres.



Jules Sévigny éprouve le même sentiment. «Je me sens très choyé. [...] Je sais qu’il n’y a pas beaucoup de petits gars qui vont vivre ça dans leur vie, donc je voudrais en profiter à fond.»

Encore irréel

Malgré leur expérience avec les arts de la scène, tous deux n’ont évidemment jamais fait partie d’une aussi grosse production. En voyant l’ampleur de la salle, ils peinaient à croire qu’ils allaient jouer devant autant de personnes.

«Moi et Loïc, on savait déjà c’était quoi le Cirque du Soleil et on savait déjà que c’était pas mal le plus gros cirque au monde, admet Jules. J’étais vraiment excité et j’étais sur un nuage.»

«En tant que professionnel, c’est ma première fois et devant beaucoup de monde comme ça aussi», émet pour sa part Loïc, qui a déjà participé à des spectacles de son école Val-Marie au Cap-de-la-Madeleine.

Les répétitions sont à peine débutées que les deux comédiens en herbe vivent déjà le rêve. Ils ont des plans bien précis pour leur été qu’ils passeront en grande partie à l’Amphithéâtre.

«Pour les spectacles, on va s’héberger», avouent-ils en choeur.

Une aventure qui s’annonce prometteuse, et qui dépassera assurément les murs de l’Amphithéâtre: elle se déroulera surtout dans le coeur de deux jeunes garçons qui sont plus que reconnaissants d’en être où ils sont.