
Le Grec investit 4,8 M $ pour une usine de pizzas congelées
«C’est un projet qui est dans l’air depuis qu’on a fait les vinaigrettes à Saint-Narcisse parce que tous les épiciers à cette époque-là nous demandaient déjà la pizza congelée pour élargir la gamme», explique la copropriétaire, Ioanna Yannopoulos.
Initialement, elle et son frère Dimitris envisageaient davantage ce développement autour de 2022 ou 2023 pour se donner le temps de maximiser les retombées du 60e, les affaires mobilisant alors toutes les ressources humaines et financières.

«Mais à cause du contexte COVID, comme on perdait toute la rentabilité de nos salles à manger, on a pris la décision de devancer notre projet un peu en urgence. On savait que les épiciers nous supporteraient de toute façon parce qu’ils avaient hâte», poursuit-elle.
Jusqu’à présent, les cuisines du resto, qui permettaient de servir 375 personnes à la fois, en plus des livraisons et commandes à emporter, suffisaient pour préparer les premières pizzas congelées, dont la distribution a déjà dépassé les 100 000 en Mauricie, mais aussi dans la région de Québec-Portneuf, Lanaudière et Victoriaville.
«Mais les installations ne sont pas conçues pour une cadence à la chaîne. Là, on le fait parce que c’est ce qui nous permet de survivre. On ne peut pas faire des gros volumes à bras d’homme éternellement, c’est vraiment exigeant physiquement pour notre gang. Les capacités sont réduites. Dans le fond, on retient nos ventes, car on n’est pas capable de répondre à la demande des épiciers. D’où l’étape de l’usine qu’on veut démarrer en avril», précise Mme Yannopoulos.

Selon cette dernière, la dizaine d’emplois qui y seront créés «vont sauver les 100 emplois au Grec». «Ce projet-là nous a justement permis de garder le lien d’emploi avec pratiquement tous nos cuisiniers. Au jour un des réouvertures, on est concurrentiel et on est prêt. On a une équipe solide et les serveurs ont hâte de revenir», a-t-elle conclu.