Nouveau casino de Wôlinak: pas d’impact sur le Salon de jeux, selon le patron de Loto-Québec

Loto-Québec remettra 1,6 milliards $ en dividendes au gouvernement.

Un peu plus d’un an après l’ouverture d’un casino dans la communauté autochtone de Wôlinak de l’autre côté du pont Laviolette, le président et chef de la direction de Loto-Québec, Jean-François Bergeron affirme qu’il n’y a pas eu de contrecoup sur les résultats du Salon de jeux de Trois-Rivières.


Loto-Québec refuse de dévoiler les résultats ventilés par établissement, mais se targue d’avoir connu sa meilleure année depuis la mise en place de la Loi antitabac de 2006. Les dividendes remis au gouvernement atteignent tout près de 1,6 milliard $, selon le rapport annuel déposé à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, c’est 1,5 milliard $ qui a été remis aux gagnants pour l’exercice 2022-2023.

En ce qui a trait au casino Grand Royal Wôlinak, qui a ouvert en février 2022 sur fond de controverse, il semble que la compétition ne garde personne sur le bout de sa chaise.



«Je vous dirais qu’on ne voit pas d’impact sur nos chiffres. Donc, ça démontre qu’il y a un marché qu’on ne va pas capter encore.»

—  Le président et chef de la direction de Loto-Québec Jean-François Bergeron

Pour le reste, ce qui se passe en territoire autochtone, et qui échappe à Loto-Québec, M. Bergeron dit que ça ne le regarde pas.

«Ce que j’entends, c’est qu’ils semblent faire un bon travail. C’est à nous de faire mieux.»

Jean-François Bergeron, président et chef de la direction de Loto-Québec, était à un déjeuner de la Chambre de commerce et d'industries de Trois-Rivières la semaine dernière.

Rentabiliser

Une des fiertés de Jean-François Bergeron est que les résultats de cette année ne se limitent pas à la hausse de volume de vente, mais proviennent aussi d’une plus grande efficacité. Concrètement, les résultats nets progressent plus rapidement que les ventes, même dans le contexte inflationniste.

«Évidemment qu’on gère des fonds publics et on aime bien démontrer une amélioration au niveau de notre saine gestion.»



Ce souci d’efficacité transparaît également lorsque le président parle du Salon de jeux de Trois-Rivières, qui célèbre son 15e anniversaire.

«Je pense que le site n’est pas exploité à sa pleine capacité et que tout le monde pourrait tirer avantage de ça.»

Il précise que le travail est déjà très bien, mais qu’il y aurait sans doute possibilité de passer à une vitesse supérieure.

«Je pense qu’il y a du travail à faire dans l’optimisation des sites. Je trouve que l’emplacement est un beau site. Qu’il y aurait avantage, avec les entrepreneurs autour de se rassembler et, peut-être même, créer des opportunités événementielles dans ce secteur-là.»

Compétition

Autrement, Loto-Québec entend continuer de mener sa barque contre la compétition illégale, qu’on retrouve notamment en ligne.

En mai, la Coalition québécoise du jeu en ligne, qui regroupe des «opérateurs privés» a été lancée dans le but de négocier avec le gouvernement «un encadrement réglementaire transparent du jeu en ligne au Québec».



Pour Jean-François Bergeron, il n’y a pas de fournisseur privé en ligne. Ça se limite à l’offre légale, et l’offre illégale.

«Il n’y a pas d’ambiguïté, c’est Loto-Québec qui a le mandat de l’offre légale.»