Grève illimitée à l’usine Kruger-Wayagamack

Sous le coup de midi, jeudi, une grève illimitée a été déclenchée par quelque 250 syndiqués de l'usine Kruger-Wayagamack.

Coup de théâtre à l’usine Kruger-Wayagamack de Trois-Rivières alors que sous le coup de midi, jeudi, quelque 250 travailleurs syndiqués ont déclenché une grève illimitée, dressant du même coup une ligne de piquetage qui sera présente 24 heures par jour, sept jours sur sept.


Alors que la convention collective 2019-2023 était échue depuis le 30 avril, les dix derniers jours de négociation intensive n’ont pas permis de régler les clauses monétaires.

«On a commencé par les clauses normatives, et là, on est rendu aux clauses monétaires, mais ça achoppe. L’employeur ne semble pas en mesure de répondre à nos demandes», a expliqué le représentant national Unifor, Joël Vigeant.



Avant le début des pourparlers, les membres des deux sections locales concernées avaient accordé un mandat de grève à leur syndicat, et ce, à l’unanimité.

Le représentant national Unifor, Joël Vigeant.

Une quarantaine de travailleurs travaillant sur la machine à papier font partie de la section locale 222Q tandis que près de 200 syndiqués – des gens de production et d’entretien mécanique et électrique - relèvent de la section locale 216

«On a commencé à négocier le 23 mai. On avait prévu dix jours intensifs en espérant pouvoir régler dans ces dix jours-là, mais ce n’est pas arrivé», raconte le porte-parole syndical.

«On est rentré dans l’impasse. Il ne se passait plus rien, l’employeur nous a déposé une offre mercredi», renchérit-il. Manifestement, la proposition patronale, qui n’a pas été qualifiée (finale ou non), était insatisfaisante.



Alors que des clauses de la convention collective prévoient la mise en place de services essentiels en cas de conflit de travail, «l’employeur a demandé à nos gens de quitter, ce qui me laisse présumer qu’ils seront assurés par les contremaîtres».

Du côté de Kruger, la direction ne veut pas commenter la situation pour l’instant.