
Une amende de 10 000 $ pour Rio Tinto
Une inspection a été réalisée par le ministère le 20 juin dernier. Les poussières d’alumine étaient alors visibles à plus de deux mètres du point d’émission, ce qui contrevenait au Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère du gouvernement du Québec.
« Par la suite, le ministère a transmis un avis de non-conformité à l’entreprise pour ne pas avoir manipulé les matières de manière à ce qu’aucune émission de particules ne soit visible à plus de deux mètres du point d’émission. Le ministère demandait à Rio Tinto de prendre des mesures sans délai pour remédier à ce manquement en plus de soumettre un plan correctif avant le 30 août en vue de se conformer à la loi. L’entreprise a soumis un plan correctif au ministère le 29 août à l’intérieur duquel elle mentionnait avoir déjà mis en place certaines améliorations dans ses opérations de transbordement. Elle informait du même coup le ministère que d’autres correctifs étaient à venir en lien avec l’émission de poussières d’alumine », a expliqué la porte-parole du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), Sophie Gauthier.
La multinationale a finalement écopé d’une sanction de 10 000 $.
La loi prévoit que l’entreprise peut demander le réexamen d’une sanction administrative pécuniaire. L’entreprise dispose d’un délai de 30 jours suivant la date de réception de l’avis. À ce jour, aucune demande de réexamen n’a été déposée au ministère, a confirmé Sophie Gauthier.
Ce genre d’amende n’est pas rarissime chez Rio Tinto.
En décembre 2016, par exemple, Rio Tinto avait été condamnée à une amende de 10 0000 $ pour avoir déversé 1700 litres d’acide chlorhydrique dans les eaux de la rivière Saguenay.
L’année précédente, la compagnie avait dû débourser 250 000 $ d’amende pour deux infractions en matière d’environnement, dont une première amende de 150 000 $ pour la dispersion de poussière de bauxite qui avait coloré la neige d’une teinte rougeâtre dans le secteur d’Arvida en janvier 2013.