
Un gym de La Tuque reste ouvert malgré une contravention : «Si je ferme, je fais faillite»
«Soit j’essaie de survivre en gardant mon gym ouvert, mais ils me donnent une amende, soit je ferme. Mais si je ferme, je fais faillite», résume David Alarie, propriétaire du Thor Gym.
Ce dernier indique que puisqu’il a acquis l’entreprise en janvier dernier, il n’est pas admissible à l’aide financière dont peuvent bénéficier les entreprises affectées par la COVID-19 et les mesures sanitaires. Il continue cependant à chercher des alternatives.
«Je suis en train de regarder pour essayer d’avoir des prêts ou des subventions. Cette semaine, il a fallu que j’avance 3000 $ de ma poche pour payer des frais pour le gym», indique celui qui est également entrepreneur général.
D’ici à ce qu’il trouve de l’aide financière, M. Alarie compte donc garder son gym ouvert. Il reconnaît cependant que les clients sont très peu nombreux, puisqu’ils s’exposent eux aussi à une amende s’ils viennent s’entraîner, ce qui s’est d’ailleurs produit à quelques endroits au Québec la semaine dernière.
«Il y en a qui viennent, mais les policiers les surveillent. Ils se sentent comme des criminels», déplore-t-il.
David Alarie s’explique par ailleurs mal pourquoi La Tuque demeure en zone rouge alors que selon lui, les plus récents cas de COVID-19 ne se trouvent pas dans la Ville de La Tuque, mais dans d’autres secteurs de l’Agglomération de La Tuque, un territoire de près de 30 000 km2.
«Les derniers cas, il y en a eu un à Wemotaci et les autres, c’est à Parent. Mais les gens de Parent ne viennent pas faire leurs commissions à La Tuque. Ils vont à Mont-Laurier, c’est plus près. Donc je présume que leur COVID vient de Mont-Laurier», avance-t-il.
L’entrepreneur assure d’ailleurs que s’il y avait davantage de cas à La Tuque, ou même davantage de personnes hospitalisées, sa position ne serait pas la même.
«J’y penserais à deux fois avant de garder mon gym ouvert», affirme-t-il.