
Un cadeau aux aînés à La Tuque
«Dans mes dernières visites en zoothérapie, j’ai remarqué ces animaux compagnons. J’ai été surprise par le réalisme de ces animaux. Ça m’est resté dans la tête. Pour les résidents qui n’ont pas la chance de se payer des animaux comme ceux-là. Je me suis dit que je pourrais en acheter pour ceux qui n’en avaient pas la chance. C’est là que j’ai entamé les démarches», souligne la vétérinaire Mélissa Blackburn.
Depuis déjà plusieurs années, la Dre Blackburn coordonne les séances de zoothérapie. Elle se rend, en alternance avec d’autres bénévoles, à la rencontre des aînés qui résident dans les milieux de vie de l’établissement de santé de La Tuque. Pour la vétérinaire, ces animaux en peluche sophistiqués permettront d’élargir les bienfaits de la zoothérapie.
«Ça permet de briser aussi l’isolement», assure Mme Blackburn.
Ces deux animaux représentent une façon de contrer l’ennui, mais aussi de se remémorer des souvenirs pour les résidents.
«Juste le ronronnement, la vibration ou le chien qui branle de la queue, ça peut aller chercher un souvenir qui est très loin dans la mémoire, mais qui est synonyme de bonheur. Ça ramène une belle nostalgie», note la récréologue au CIUSSS MCQ, Stéphanie Lavergne.
Le chat et le chien peuvent également être utilisés auprès des personnes ayant des troubles cognitifs pour les apaiser et diminuer leur anxiété.
«On voit un apaisement, ça calme l’angoisse et ce sont de belles diversions», souligne Mme Lavergne.
«Juste le fait de les mettre au milieu du salon peut avoir un effet. Par exemple, pour les gens un peu somnolents, on les voit se réveiller. Les animaux font rire et ils rendent les gens lumineux. Il y a beaucoup de gens qui comprennent que ce ne sont pas des vrais, mais malgré ça, ils trouvent ça drôle et s’amusent avec eux. Qu’ils aient des troubles cognitifs très avancés ou pas, l’effet est différent évidemment, mais ça fait un effet sur tout le monde… même sur le personnel! […] On remercie aussi tous les employés qui s’occupent des gens chaque jour et qui embarquent dans le jeu. Ils prennent soin du chat eux aussi. Ça crée un effet rassembleur», a-t-elle conclu.