
Trois-Rivières: la priorité aux piétons difficile à faire respecter
Au courant de l’été, des équipes de patrouilleurs seront déployées sur le territoire de la ville afin d’informer les citoyens d’une règle du Code de la sécurité routière qui est pourtant en vigueur depuis plus d’un an. C’est que depuis mai 2018, dès qu’un piéton manifeste son intention de s’engager sur une traverse piétonnière, les automobilistes ont le devoir de s’arrêter, au risque de recevoir une amende de 100 $.
Malgré le délai depuis la mise en vigueur de cette mesure et les efforts de sensibilisation de la part du Service de police de Trois-Rivières, la population ne semble pas encline à respecter la priorité aux piétons.
Un changement de culture
Selon le maire de Trois-Rivières Jean Lamarche, c’est un changement d’habitudes qui est nécessaire pour améliorer la situation. «Ce n’est peut-être pas encore dans la culture québécoise de céder le passage aux piétons aux passages piétonniers», dit-il.
Même son de cloche du côté de Jean-Yves Ouellet, capitaine à la sécurité des milieux pour le Service de police de Trois-Rivières. «Les policiers et les Vélo-patrouilles vont faire des opérations de façon constante pour, petit à petit, changer la philosophie, la mentalité des gens pour espérer une meilleure cohabitation piéton-automobiliste».

Chaque année, une trentaine d’accidents impliquant des piétons surviennent à Trois-Rivières.
Sensibiliser par plusieurs moyens
En plus des patrouilles qui parcourront les rues de Trois-Rivières pour sensibiliser la population à la priorité aux piétons, deux panneaux numériques arborant le message «Priorité piéton» ont été placés au passage pour piétons en face du 1055, boulevard des Forges. Ils y resteront jusqu’au 8 juillet. Des activités de sensibilisation auront également lieu au courant de l’été notamment lors de la Fête de la famille et de la journée Info-vélo.
«On ajoute de l’information aux citoyens que nous, on pense méconnue», indique M. Ouellet.
Même si des amendes sont prévues pour les automobilistes qui ne respecteraient pas ce règlement, les policiers de Trois-Rivières souhaitent se concentrer à informer les citoyens de cette mesure, du moins pour l’instant. «Présentement, on parle d’un stage de sensibilisation, d’information et assurément, à l’automne, on aura une phase coercitive où des amendes seront données aux piétons et/ou aux automobilistes qui se font prendre en défaut», explique M. Ouellet.
Dans les prochaines années, Trois-Rivières pourrait-elle emboîter le pas et inscrire directement sur les enseignes annonçant une traverse piétonnière le montant à payer en cas de non-respect de la réglementation, comme le font des villes comme Montréal? «Ça pourrait être envisagé, mais pour l’instant, ça ne l’est pas», affirme M. Ouellet.
La campagne de sensibilisation va s’échelonner jusqu’en octobre.