
Sauvée d’un mariage forcé à Victoriaville: «Ma famille veut me frapper»
L’adolescente est entrée en coup de vent dans l’appartement de la famille Al-Atrash*, sans cogner. Des gens étaient à ses trousses. Elle semblait terrorisée, à bout de souffle. Elle avait besoin d’un endroit où se cacher. Tout de suite.
«Ma famille veut me frapper, ma famille veut me frapper», répétait-elle. Les résidants des lieux ont voulu la calmer, lui offrir un verre d’eau. Ils n’arrivaient pas à comprendre pourquoi elle faisait irruption ainsi chez eux. Mais ils voyaient bien qu’elle était partie dans l’urgence, sans même prendre le temps de mettre ses souliers.
Puis la porte d’entrée s’est ouverte à nouveau. Six personnes ont fait irruption dans le modeste logement à la suite de la jeune fille. Sa mère, ses frères, son fiancé dans la vingtaine, ainsi que deux amis de ce dernier. Ils semblaient furieux, enragés, agressifs.