« Les tests gratuits, on les garde pour la clientèle à risque ». Tous les pharmaciens interrogés par Le Soleil mardi ont le même discours. Les citoyens qui veulent se procurer un test de dépistage doivent payer 42 $, sauf exception.
Pour recevoir un test gratuit en pharmacie, un citoyen doit être considéré « à haut risque de développer des complications ». Selon le site Web du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), cela inclut les adultes avec une immunosuppression, les personnes âgées de 60 ans et plus, les femmes enceintes et les adultes vivant avec une maladie chronique.
Les personnes « non adéquatement protégées » (ou non vaccinées) de 18 ans et plus qui présentent un problème de santé comme le diabète, l’insuffisance rénale ou l’obésité font également partie des exceptions.
« Effectivement, une personne non vaccinée, selon l’évaluation du pharmacien, pourrait recevoir un test gratuitement en pharmacie », confirme Marie-Claude Lacasse, porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.
Elle explique que les personnes non vaccinées sont « plus susceptibles de développer des complications » lorsqu’ils contractent la COVID-19.
Gratuit pour tous dans les centres de vaccination
Tous les Québécois peuvent toutefois obtenir un test gratuit dans les « points de services », anciennement appelés centres de vaccination, précise Mme Lacasse.
« Je pense que les gens ne réalisent pas qu’il y a une offre gratuite pour tous. Ils vont en pharmacie et ils payent alors qu’ils pourraient avoir des tests gratuitement dans les points locaux de services. »
— Marie-Claude Lacasse, porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux
Dans la région de Québec, cinq centres de vaccination et de dépistage sont toujours ouverts, incluant un aux Galeries de la Capitale et un à Place Laurier.
Le ministère de la Santé a choisi de concentrer la distribution gratuite dans ces endroits parce qu’il a constaté une baisse de la demande au printemps dernier, détaille la porte-parole du Ministère.
« On a constaté au printemps que les gens avaient vraiment des grosses réserves à la maison. Il y avait moins de gens qui allaient en chercher en pharmacie », explique-t-elle.
Les hospitalisations se stabilisent
Depuis la deuxième moitié du mois d’août, le Ministère observe une augmentation des cas de COVID-19 et des hospitalisations. Toutefois, la situation semble se stabiliser.
« Les plus récentes données montrent une certaine stabilisation dans la hausse des hospitalisations. Il est trop tôt pour s’avancer à savoir si cette stabilisation va se poursuivre », indique Marie-Claude Lacasse.
Avec l’automne et la période hivernale, la santé publique s’attend toutefois à une circulation accrue des virus et infections respiratoires.
De plus en plus de citoyens vont aller chercher une autre dose de vaccin contre la COVID-19 ou la grippe. Mme Lacasse les invite à en profiter pour ramener quelques boîtes de tests rapides. Les stocks du Ministère sont abondants, ajoute-t-elle.
Au contraire, les pharmaciens contactés par Le Soleil disent ne pas avoir beaucoup de tests dans leurs succursales. Ils encouragent également les citoyens à se tourner vers les centres de dépistage.