Alors que reprennent les travaux parlementaires, les Québécois lancent un message clair au gouvernement Legault. Ils s’attendent à ce que leurs élus s’attaquent une fois pour toutes aux enjeux du réseau de la santé.
L’amélioration de l’accès au système de santé est au sommet des priorités de 40% des 1109 répondants du sondage SOM - Le Soleil.
Et la question fait partie des trois dossiers prioritaires de 85% des Québécois, loin devant l’inflation et l’éducation.
Sans surprise, plus les répondants sont âgés, plus la question de la santé les préoccupe. Chez les 55 ans et plus, 51 % la placent au haut de la liste, alors qu’elle est la plus préoccupante pour 25 % des 18-34 ans.
« Les attentes sont très très grandes envers le gouvernement en général, et envers le ministre de la Santé en particulier. »
— Éric Lacroix, vice-président et chef de la stratégie d'affaires chez SOM
L’inflation arrive au second rang, alors que 22 % des Québécois estiment que le gouvernement Legault devrait d’abord se concentrer sur l’aide aux consommateurs qui font face à la hausse du coût de la vie. Les répondants de 25-34 ans sont ceux qui s’en préoccupent le plus, avec 38 %.
Assurer la qualité de l’enseignement dans le réseau public d’éducation est la priorité de 14 % des répondants, mais 65 % d’entre eux placent la question dans les trois sujets prioritaires.
Finalement, l’adaptation aux changements climatiques est l’enjeu principal de 12 % des répondants, alors que le développement économique du Québec rejoint en rejoint 7 %.
« Même si on sait qu’on devra faire face aux changements climatiques et augmenter la capacité de production électrique, les Québécois jugent que d’autres sujets sont plus urgents », explique M. Lacroix.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/DN5PB4ODYZGXDMYIXN45VFSWRY.jpg)
L’éolien et le solaire loin devant
Le gouvernement caquiste de François Legault devra bûcher dur pour convaincre la population qu’il possède la bonne recette pour augmenter la production d’Hydro-Québec.
Ni les barrages hydroélectriques ni l’énergie nucléaire ne charment les Québécois. Bien au contraire.
Les Québécois préfèrent de loin l’idée des éoliennes et de l’énergie solaire, avec 43% d’appui.
L’idée de centrales nucléaires, avec laquelle ont flirté les ministres caquistes au cours des derniers mois, ne plaît qu’à un très maigre 8 % de la population.
« Clairement, si le gouvernement veulent aller vers le nucléaire, il aura besoin d’un énorme exercice de pédagogie », constate Éric Lacroix, de la firme SOM. Fait à noter, les hommes appuient significativement plus l’idée (12 %) que les femmes (4 %), et elle est plus populaire à Québec et Montréal qu’ailleurs.
« Le nucléaire fait peur. »
— Éric Lacroix, vice-président et chef de la stratégie d'affaires chez SOM
Le gouvernement Legault ne semble pas non plus attirer la ferveur populaire avec l’idée de nouveaux barrages hydroélectriques. 20 % des Québécois trouvent qu’il s’agit de la façon à privilégier pour soutenir les besoins d’Hydro-Québec.
« L’exploitation maximale » des énergies éoliennes et solaires récolte 40 % de l’appui du public, loin devant les autres options présentées.
22 % des répondants croient que la solution passe avant tout par la réduction de la consommation d’électricité des Québécois, comme le répète Hydro-Québec depuis des années.
« On voit que les gens sont pour la vertu. »
— Éric Lacroix, vice-président et chef de la stratégie d'affaires chez SOM
M. Lacroix croit que le Québécois choisit « l’option la moins pire » en se tournant vers l’éolien et le solaire, et celle qui semble la moins distributive. « Mais quand ces projets-là se précisent, ils ont tendance à perdre l’acceptabilité sociale », rappelle-t-il.