Plus de 60 % des chercheurs d’emploi placent leur bien-être au sommet de leurs priorités, conclut un sondage maison orchestré par L’Événement Carrières. Le salaire arrive, quant à lui, au deuxième rang avant les possibilités d’avancement dans l’organisation et une meilleure conciliation travail-famille.
Ces résultats tombent juste avant le début du Salon de l’emploi et de la formation continue organisé par L’Événement Carrières. Plus de 300 employeurs tous domaines confondus convergeront vers le Palais des congrès de Montréal du 4 au 5 octobre afin de tenter de combler près de 20 000 emplois.
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C’est la première fois que L’Événement Carrières fait un coup de sonde auprès des chercheurs d’emploi pour connaître les tendances qui guident le marché du travail, signale Éric Boutié, directeur de cette entreprise spécialisée dans l’organisation de salons carrières. « On a été étonné que le bonheur au travail arrive en première place devant un meilleur salaire. »
Surtout, dit-il, avec le contexte inflationniste actuel.
Malgré la hausse du coût du panier d’épicerie, de l’essence et des autres produits de consommation, «avoir une belle qualité de vie au travail vient tout de même avant le salaire», affirme M. Boutié, hésitant à en tirer des conclusions.
Au-delà du gym et du babyfoot
En septembre, le Québec a vu son Indice de bonheur au travail chuter de 7,1 à 6,8 sur 10. La tendance est à la baisse dans toutes les provinces du Canada, révélait Le Soleil.
Pour pourvoir les postes vacants, les employeurs doivent être à l’écoute des attentes des travailleurs. Et ils le sont, constate M. Boutié. « Je vois qu’il y a une adéquation entre les besoins des employés et ce qu’offrent les entreprises, au-delà du salaire », dit le directeur de L’Événement Carrières.
Offrir du travail hybride, des avantages sociaux et une flexibilité d’horaire pour les familles va jouer dans la balance lorsque vient le temps d’envoyer sa candidature, précise-t-il. « On est rendus à proposer des environnements de travail dans lesquels les employés vont pouvoir s’épanouir et vont pouvoir avoir des relations saines. »
« La nouvelle génération s’attend à avoir des conditions de travail qui sont différentes de ce qu’ils ont vécu avant la COVID. »
— Éric Boutié, directeur de L’Événement Carrières
La pénurie de main-d’œuvre en est pour beaucoup. « C’est un marché de l’emploi du candidat. Le candidat magasine et non plus l’inverse. L’employeur doit offrir d’excellentes conditions de travail s’il veut attirer des employés et les retenir », laisse-t-il tomber.