
La solidarité à l’honneur pour la Journée internationale de l’élimination de la discrimination raciale
La Journée a permis de rappeler que la «pleine protection des droits fondamentaux de la personne passe par l’élimination des discriminations et, qu’à côté de l’énoncé des grands principes, la participation des citoyens à la lutte contre le racisme doit être une contribution du quotidien».
«Joyce Echaquan a été victime d’un racisme ordinaire et dangereux. Si ce racisme trouve encore sa place, c’est parce qu’on ne s’y oppose pas assez. Agissons sans relâche», lance Laurianne Petiquay, directrice générale du Centre d’amitié autochtone de La Tuque (CAALT), en appelant les citoyens à marquer leur engagement dans la lutte contre le racisme.
«Il s’est passé beaucoup de choses dans la dernière année. Il y a eu Joyce Echaquan, George Floyd et d’autres. Les écarts socio-économiques sont beaucoup ressortis. Beaucoup de personnes ont parlé de racisme, mais il y a encore du travail à faire», souligne la directrice générale.

«On a pu voir une belle solidarité dimanche, ça nous donne espoir que les choses changent. Il faut absolument être en mode action, parce que des gens meurent de la discrimination, les gens souffrent de ça», a-t-elle affirmé, précisant que plusieurs barrières, tant visibles qu’invisibles, persistaient toujours dans la société.
Invitée à dresser le bilan de l’événement, Mme Petiquay s’affichait ravie de la participation et de l’intérêt de la population envers le sujet.

«Ça s’est super bien passé. Beaucoup de gens sont venus. Il y avait des enfants venus de CPE, de plusieurs écoles. C’était magnifique. Les gens ont été solidaires à la cause», sourit-elle.

«On a notamment pu parler à des jeunes de leur sentiment de ne pas faire partie d’une société juste, eux pour qui la discrimination débute souvent dès le jeune âge», a-t-elle rapporté.

Le Centre d’amitié autochone a aussi profité de la journée de dimanche pour dévoiler une œuvre collective Otehina (cœur) en la présence des trois artistes à y avoir collaboré, Jacques Newashish, Cyndie Lemay et Claude Des Rosiers.
La sculpture est décrite comme «alliant le tronc d’arbre pour l’ancestralité et l’enracinement des humains, la roche pour le temps et le travail nécessaire à l’harmonie, la transparence pour la sincérité et le respect», cette sculpture sera installée au lac Saint-Louis et symbolisera le rapprochement des peuples.
Par ailleurs, les chiffres de dimanche soir démontraient que 2 648 tours du lac Saint-Louis avaient été effectués dans le cadre du Défi 100 tours, ce qui représente 1 986 kilomètres.