Une peine de prison plus sévère pour un trafiquant de drogue au lourd passé judiciaire

L'accusé à une longue feuille de route en matière de trafic de stupéfiant depuis près de 20 ans.

Un trafiquant de drogue qui a plusieurs antécédents en la matière depuis une vingtaine d’années a écopé d’une peine de 36 mois de prison, vendredi dernier, au palais de justice de Trois-Rivières.


L’affaire remonte à novembre dernier, alors que les policiers étaient débarqués, tôt le matin, dans l’appartement de Sébastien Baillargeon et de Kim Thibault sur la rue Sainte-Julie, à Trois-Rivières.

Dans leur chambre située au sous-sol, ils ont mis la main sur 103 grammes de cocaïne, 360 comprimés de méthamphétamine, 36 grammes de résides de cannabis et 21 grammes de cannabis.

Ils ont aussi saisi six cellulaires ainsi que du poivre de Cayenne, ce qui est considéré comme une arme prohibée. Ils ont aussi découvert un couteau et des caméras de surveillance. Une fois qu’il a été rendu à la détention, les policiers ont également trouvé deux roches de crack sur Sébastien Baillargeon.

L’opération visait au départ Kim Thibault, qui avait admis aux enquêteurs faire le trafic de drogue depuis six mois. Elle tentait de prendre le blâme entièrement sur ses épaules, mais l’analyse des cellulaires a démontré que Baillargeon était également impliqué.

Des textos montrant de la cocaïne ainsi que des échanges avec des clients l’ont finalement incriminé. «Chaque fois, on fait référence qu’il va voir avec la grande patronne», a raconté la procureure de la Couronne, lors du dévoilement de la preuve, vendredi dernier.

Bien que la principale suspecte dans cette affaire soit Kim Thibault, qui a écopé d’une peine de douze mois d’emprisonnement, celle qui a été imposée à Sébastien Baillargeon est plus sévère en raison de ses nombreux antécédents judiciaires.

Depuis une vingtaine d’années, son dossier est en effet étoffé de plusieurs condamnations. Il a notamment écopé de 31 mois de prison pour du trafic de cocaïne. Une peine qu’il avait fini de purger récemment au moment de se faire arrêter de nouveau.

Dans les dernières années, il avait également écopé de 15 mois pour une affaire de possession dans le but d’en faire le trafic en 2017. Il avait aussi été condamné à une peine de deux ans moins un jour pour du trafic de méthamphétamine, en 2011, et une autre de neuf mois, en 2010, pour possession de cocaïne et de méthamphétamine dans le but d’en faire le trafic.

La liste des antécédents se poursuit jusqu’en 2004, alors que l’accusé a aussi des dossiers de vol, de possession simple, de recel, de conduite pendant une interdiction, de harcèlement et de bris de conditions.

Avant de se ranger derrière la suggestion commune des deux avocats, la juge Pascale Tremblay a averti l’accusé qu’une autre récidive en matière de trafic de stupéfiants pourrait lui valoir une peine de pénitencier de quatre à cinq ans.

Bien qu’elle ait constaté qu’il est «une personne très criminalisée», elle a tout de même décidé de lui éviter la prison fédérale en lui imposant une peine de 36 mois à laquelle elle a soustrait les 18 mois de détention préventive.

Elle lui a aussi imposé une probation de deux ans qui comprend une série de conditions à respecter ainsi qu’une liste de personnes avec qui il lui sera interdit d’entrer en contact.

«Ce sont des drogues dures et la quantité est quand même assez importante, a-t-elle souligné au moment du prononcé de la sentence. Je comprends que vous n’êtes pas l’instigateur, mais ce sont des facteurs aggravants. Les rôles des cours sont remplis de crimes qui sont commis par des gens qui sont sous l’effet des stupéfiants.»