«Son frère était avec lui, il l’a vu tomber, y’é allé chercher de l’aide, c’est tout ce que je sais», raconte le propriétaire de l’endroit d’où l’appel de détresse a été logé, vers 18h dimanche.
«C’est une famille de Shawinigan, elle était en visite avec ses deux enfants chez ma locataire», explique le propriétaire de la résidence. L’homme a lui-même été alerté en soirée, tandis que le drame se jouait et que les services d’urgence avaient déployé les grands moyens pour tenter de retrouver le petit.
La mère du bambin est éducatrice en garderie et serait une adulte attentionnée, insiste le témoin. «J’ai juste des bons commentaires sur elle.»
«J’ai passé une nuit assez difficile, c’est un drame pour tout le monde», raconte encore celui dont la propre fille connait le disparu, alors qu’ils fréquentent la même garderie.
«L’endroit où il est tombé, je ne peux pas penser que des enfants peuvent aller jouer là, c’est un petit crique qui a à peu près un pouce d’eau dedans... mais il y a une falaise de 15-20 pieds au-dessus de la rivière, puis y’a du courant quand même», pointe cependant le propriétaire et père de famille.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/IWR3MFI7JRGF3G7WMAUESOMOYQ.jpg)
Sur place, lundi matin, les secours ont recommencé à s’activer. Les autorités se sont remises à arpenter le cours d’eau à bord d’une embarcation dès les premières lueurs du jour. Dimanche, un hélicoptère de la Sûreté du Québec a survolé le secteur. Ce sont maintenant les plongeurs qui sont attendus sur place. L’endroit est fait de falaise et est densément boisé. Les recherches risquent d’être ardues.
Magnifique, mais dangereux
Rue Zéphirin-Doucet, des voisins venaient aux nouvelles – «Est-ce qu’ils l’ont retrouvé?» Le bruit de l’hélicoptère a animé une partie de la nuit, semant l’émoi dans les cœurs de parents et de grands-parents, trop conscients de l’ampleur de la catastrophe pour les proches du petit.
«Il y a des gens qui venaient sauter ici avant, il y a même une fille qui avait failli se noyer une fois», pointe une résidente au sujet des falaises en contrebas du chemin. Il semblerait toutefois que le drame se soit joué un peu plus loin, dans un endroit plus difficile d’accès, selon les autorités.
Un accident de «speed boat», survenu en 2012 s’était cependant soldé par le décès d’un jeune homme de 27 ans, à quelques mètres de là, se remémore un autre résident du coin.
Venue sur place pour s’enquérir de l’état d’esprit de ses citoyens, la mairesse de Grandes-Piles, Caroline Clément, était elle-même émotive au moment de s’adresser aux médias. «Le petit cœur de mère a pris le dessus sur la mairesse», confie l’élue.
Mme Clément a notamment remercié les citoyens au bout du cul-de-sac, dont la résidence s’est soudainement transformée en quartier général des équipes de recherches.
Aux environs de 10h, les plongeurs de la Sûreté du Québec s’apprêtaient à tenter à leur tour de retrouver celui qui manque toujours à l’appel. Le ciel radieux et les mille feux de l’automne servent de décor à une scène par ailleurs teintée de toutes les angoisses.