
Festival de la galette de sarrasin: foule imposante et parfum électoral
Rencontré quelques instants avant que la parade se mette en branle, la voix quelque peu éraillée, André Auger, président du festival, se disait heureux de l’édition qui s’achève. S’il est encore trop tôt pour parler de chiffres, celui-ci souligne que le beau temps ayant été au rendez-vous, on peut déjà parler d’un succès populaire. «Il y a beaucoup de monde en ville, les rues sont pleines, ça devrait être positif», résume-t-il.
Si la parade est le moment fort du festival, M. Auger indique qu’il ne faut pas oublier que plus d’une centaine de bénévoles s’activent tout au long de l’événement afin que celui-ci ne souffre pas de temps morts.
Ce sont plus de 140 unités qui prenaient part à la parade de dimanche. Suite à la fanfare et aux véhicules transportant le président et le président d’honneur de l’événement, ce sont les voitures des candidats et candidates à l’élection du 21 octobre qui ouvraient le cortège.

Dans une première voiture défilaient la députée et candidate néo-démocrate de la circonscription, Ruth Elle Brosseau, en compagnie de ses collègues, Robert Aubin, candidat et député de Trois-Rivières, et de Barthélémy Boisguérin, porte-couleur du parti dans Saint-Maurice-Champlain. Le candidat bloquiste Yves Perron suivait, accompagné de son chef, Yves-François Blanchet. Les candidates Christine Poirier et Josée Bélanger, respectivement libérale et conservatrice, suivaient dans deux autres voitures. À voir l’accueil que réservait la foule à chacune des voitures, au gré des différentes allégeances, il demeure difficile de définir une tendance. Le moment n’en était pas moins inusité.

Le président d’honneur du festival, le député caquiste de la circonscription, Simon Allaire, avait lui-même vécu la dernière édition en pleine campagne électorale, alors que l’élection avait eu lieu entre les deux fins de semaine que durent les festivités. «La première fin de semaine, j’étais candidat, la deuxième, j’étais élu», relate celui qui dit avoir pu s’investir plus activement dans l’événement cette année.
Le maire de Louiseville, Yvon Deshaies, qui a bien failli être lui aussi de l’actuelle joute électorale, se réjouissait également de la tenue du 41e Festival de la galette. «Il a fait beau quasiment tout le long, que demander de plus?», commente-t-il.
À savoir s’il regrette avoir finalement passé son tour, après avoir laissé planer le doute quant à une éventuelle candidature indépendante dans Trois-Rivières, le premier magistrat est plutôt catégorique. «Je me donne tellement, que je pense que je serais mort au front», confie-t-il. «Ç’a été une bonne décision, et que le meilleur gagne», lance-t-il, sans vouloir dévoiler vers qui ira son vote.
Yvon Deshaies estime par ailleurs que la campagne ne soulève pas autant d’enthousiasme qu’on pourrait le croire. Il dit constater que les gens ont davantage le cœur à la fête, du moins pour l’instant, la ville étant plutôt mobilisée autour du Festival de la galette.
Le maire prenait également part à la parade de dimanche, à bord du char de Louiseville, avec l’énergie qu’on lui connaît. On ne semblait pas s’ennuyer en sa compagnie.
Reine meunière
Le Festival de la galette de sarrasin de Louiseville a profité de sa dernière soirée pour couronner sa reine meunière. Il s'agit d'Anne-Julie Crête, de Maskinongé.
La Louisevilloise Sabrina Ouellet a reçu le titre de Miss Personnalité.