
Écrasement aux Îles-de-la-Madeleine: le maire déçu de l’absence de recommandations
L’élu est également étonné que les conditions météorologiques, qui étaient exécrables ce jour-là, n’aient pas joué un rôle beaucoup plus important dans l’accident. «On s’aperçoit que la météo a eu un rôle plus secondaire», note M. Lapierre.
Outre ces éléments qui l’ont surpris, le maire des Îles ne s’attendait pas à des conclusions qui le rendraient pantois. «On savait bien qu’il ne pourrait pas sortir d’éléments bien percutants de cette enquête-là, fait-il valoir. On connaissait les conditions météo de la journée. C’est un pilote qui n’était pas à son premier vol avec cet avion-là. C’était quelqu’un qui était connu par la famille de Jean. On savait que ça ne pouvait pas être une perte de carburant. C’était des éléments qui sont connus. Peu de temps après l’accident, on se souviendra que le BST avait émis un certain nombre d’hypothèses. On parlait, à ce moment-là, de l’altitude et de la vitesse. Aujourd’hui, au moment du dévoilement du rapport, ces éléments sont encore là. De ce que je comprends, c’est une multitude d’éléments ou de facteurs qui ont mené à l’accident. Le BST ne condamne pas le pilote, ni ne l’accuse. Il avait son brevet pour piloter cet appareil-là. On parle d’un pilote qui avait de l’expérience.»
Près de deux ans après la tragédie, le dévoilement du rapport d’enquête du BST ouvre une plaie dont la douleur est encore très vive dans la communauté madelinienne. «Ça nous fait revivre une période sombre de notre histoire, rappelle Jonathan Lapierre. Ça nous fait revivre des moments très tristes. J’ai une pensée toute particulière pour la mère et la sœur de Jean qui, elles, ont perdu plusieurs membres de leur famille et qui revivent ça aujourd’hui. Aux familles des pilotes également, qui entendent et reçoivent ça, alors que tout le Québec reparle de ça, j’ai une pensée toute particulière pour ces gens-là. Ça leur fait vivre des moments extrêmement difficiles et douloureux.»