
Des éponges fabriquées avec des vieux bas
Épaulée par les membres de sa famille, Alexia Houle souhaitait ainsi roder sa petite entreprise tout en réussissant à remettre une somme de 1000 $ pour une cause qui lui tient à cœur. «Parce qu’ils viennent en aide à des personnes différentes», témoigne-t-elle.
Elle pourra bientôt dire «mission accomplie» puisqu’au moment de lui parler, elle avait déjà vendu 172 de ses tawashis, soit des éponges fabriquées à partir de tissus tissés. Des gens de la région, mais également de Montréal et de l’Ontario, s’en sont procurés jusqu’à maintenant.
Comme tout le monde, celle qui est issue d’une famille d’entrepreneurs cherchait quelque chose pour s’occuper durant la pandémie. C’est ainsi qu’elle a décidé de se lancer dans un projet qu’elle caressait depuis déjà deux ans après avoir participé à la grande journée des petits entrepreneurs, en 2018.
Puis en août, le projet a véritablement pris forme avec le soutien et les encouragements de sa famille. Si bien que le 22 novembre dernier, elle lançait sa page Facebook avec le nouveau logo de son entreprise Éco Alex.
Une entreprise qu’elle entend développer et diversifier au cours des prochaines années, mais dont elle souhaite qu’elle conserve toujours un aspect environnemental. Une valeur qui lui est chère. «J’aime qu’on ne gaspille rien, a-t-elle confié. Je crois que toutes les choses peuvent avoir une seconde vie, que ce soit les meubles ou le linge.»
C’est pourquoi l’idée de fabriquer un produit fait à partir de bas recyclés que lui a proposée sa mère lui a plu. «C’est facile à récolter. On s’entend que des bas troués, des bas orphelins, tout le monde a ça. On fait un appel à tous. Parce qu’un moment donné, nous n’avions plus de matière première, mais là ç’a remonté», raconte sa mère Fanny Dumont, qui s’investit également dans l’entreprise.
«Les gens nous apportent les bas. Avec la COVID on les lave comme il faut et après on fait la confection. Les parents, la grande sœur (Laura) et la petite sœur (Odille) aident. On a des veillées et des journées de tawashis, continue-t-elle. Une fois par semaine, on fait la livraison avec une auto électrique.»
C’est également une façon pour ses parents, qui ont des logements locatifs, d’enseigner la fibre entrepreneuriale à leur fille tout en lui transmettant certaines valeurs.
«Pour nous ce sont des petites victoires pour la confiance en elle. Vu que c’est une petite fille qui est plus retirée. Nous voulons lui montrer qu’elle est capable d’aller au-delà. Elle a les capacités, mais parfois l’anxiété, la timidité fait en sorte qu’on se fait des barrières, alors on essaie de pousser un petit peu», raconte sa mère.