«Je trouve ça encore pire que les autres années, tempête-t-il. C’est dégueulasse, ça lève le cœur. En tant que citoyen de Shawinigan, je trouve ça inacceptable qu’on laisse un lieu public dans un tel état, surtout un hôpital.»
Ce n’est pas la première fois que cette problématique survient, au même hôpital: en mars 2018, Radio-Canada en avait fait mention. Un an plus tôt, le média rapportait aussi que le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) avait reçu des avertissements et des amendes de la part du ministère de la Santé et des Services sociaux, chargé de faire appliquer la loi antitabac.
Selon M. Bourassa, l’accumulation de mégots devant l’entrée principale de l’hôpital survient assez régulièrement. S’il met la faute sur les fumeurs, il critique également le mauvais positionnement du cendrier de l’entrée principale de l’hôpital.
«Il faut qu’ils mettent d’autres installations, affirme-t-il. Il y a un cendrier, mais il n’est pas bien positionné du tout.»

M. Bourassa est cependant retourné vendredi au centre hospitalier et a constaté que le problème était d’une moins grande ampleur.
Des «accumulations ponctuelles»
Le CIUSSS MCQ affirme que ces accumulations de mégots, lorsqu’elles surviennent, sont «ponctuelles».
«Chaque jour, on fait la tournée des entrées de nos établissements pour faire une inspection de la propreté des lieux, assure Geneviève Jauron, porte-parole du CIUSSS MCQ. Il y a peut-être eu une accumulation ponctuelle, peut-être en lien avec un congé férié ou un achalandage accru des hôpitaux, comme c’est le cas en ce moment.»
Mme Jauron reconnaît cependant qu’il est plus compliqué de ramasser les mégots en hiver qu’en été. «L’été, on passe avec un souffleur à feuilles pour les ramasser, mais l’hiver, ça ne marche pas, indique-t-elle. Les mégots sont nettoyés pendant les opérations de déneigement et on passe aussi le balai régulièrement.»
Selon Mme Jauron, la source du problème n’est toutefois pas le manque de cendriers, mais le manque de discipline des fumeurs.

«Il y a cinq cendriers autour de l’établissement, soutient-elle. Ils sont vidés régulièrement et sont accessibles. Mais des gens disposent malgré tout de leurs mégots ailleurs que dans les cendriers.»
Elle indique également que les agents de sécurité de l’établissement avertissent régulièrement les fumeurs de respecter la loi antitabac, qui interdit de fumer à moins de 9 mètres des portes ou fenêtres d’un édifice public.