«Je trouve ça lassant un peu parce que j’ai envie qu’on regarde en avant. Toujours à se demander si on a le droit de se crier des noms, je trouve que c’est contre-productif.»
Comme prévu dans la Loi sur les cités et villes, c’est la Ville qui devrait payer leurs honoraires d’avocats jusqu’à une certaine limite. «S’il y avait, par exemple, des réclamations déraisonnables, la Ville pourrait se retourner et demander un remboursement», explique François Vaillancourt, directeur général de la Ville.
«Comme citoyen, payer des dizaines, voire des centaines de milliers de dollars, pour se demander si on a le droit de traiter un employé municipal d’innocent, moi, je ne trouve pas que c’est une bonne façon de disposer de l’argent des citoyens. Moi, c’est ce que je pense, et je l’assume», a affirmé le maire.
Rappelons que la CMQ reproche à Luc Tremblay d’avoir traité un membre de l’administration municipale «d’innocent» lors d’un reportage télé. Le conseiller se défend en disant qu’il ne visait personne et qu’il voulait ainsi soutenir une citoyenne qui a reçu une mise en demeure de la Ville. M. Tremblay est défendu par l’avocat Julius Grey.
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Quant à Richard W. Dober, il aurait lancé «You don’t know what I am capable of» au directeur général, lors de la séance municipale mouvementée du 20 juin.
Le conseiller Alain Lafontaine qui avait injurié un collègue aussi à la séance du 20 juin a pour sa part plaidé coupable. Il va payer une amende de 1000$.
Erreur ou méconnaissance?
De la Commission municipale au Groupe Bellemare en passant par un radar photo aux abords du pont Radisson, l’actualité s’est invitée, vendredi matin, alors que le maire Jean Lamarche avait convié les médias à une rencontre informelle pour discuter de divers sujets.
Pour ce qui est du Groupe Bellemare, il a été question notamment de zonage. L’entreprise était conforme à la réglementation municipale pour revaloriser le verre à l’endroit où se trouvent ses installations, sur le boulevard Industriel, jusqu’à ce que la Ville modifie son zonage. Le changement au plan d’urbanisme est entré en vigueur le 5 janvier 2022. Pourquoi le zonage a-t-il été modifié? Est-ce que c’est une erreur de la Ville? «Je ne sais pas si c’est une erreur de la Ville. Est-ce que ça peut être une méconnaissance? Est-ce que ça peut être interprété comme une erreur, je ne pense pas», a répondu le maire Lamarche.
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Toute cette histoire est très technique, mais pour résumer, la Ville a d’abord modifié son schéma d’aménagement et de développement en 2016. «Il faut savoir qu’au rôle d’évaluation de la Ville, ce terrain-là est identifié comme étant une sablière. […] À ce moment-là, considérant que l’usage prédominant était une sablière, ce secteur a été affecté au rural. Les sablières sont autorisées et compatibles avec l’affectation au rural. Donc, il peut y avoir, oui, peut-être, une partie de méconnaissance du territoire à ce moment-là [...]», a expliqué Pamela Soto, urbaniste à la Ville de Trois-Rivières.
Donc, la revalorisation n’est plus permise à cet endroit en raison de l’affectation rurale et même chose dans le plan d’urbanisme depuis qu’il a été modifié pour concorder avec le schéma d’aménagement. Le Groupe Bellemare peut plaider le droit acquis, mais seul un tribunal peut trancher sur cette question.
L’entreprise a fait des démarches pour être à nouveau conforme. «Le propriétaire a le pouvoir de faire rectifier le tir, de faire ramener ça à l’état ou c’était avant […]», explique M. Lamarche. Mais la route sera longue. Modifier le schéma d’aménagement prend «minimalement un an», selon Mme Soto. Le conseil municipal doit approuver ce changement et la décision finale revient à la ministre des Affaires municipales. L’ensemble des ministères, comme la Santé et l’Environnement, sont impliqués, explique l’urbaniste.
Malgré tout, il faut «maintenir un lien de communication», entre l’entreprise et ses voisins, insiste le maire, qui espère un «compromis raisonnable». Il a rappelé notamment la mise en place d’un comité de vigilance. Rappelons que des voisins de l’entreprise se disent grandement affectés par les impacts du recyclage du verre comme le bruit, les odeurs, les poussières et ils craignent les effets sur leur santé et l’environnement. Groupe Bellemare affirme de son côté avoir mis en place plusieurs mesures pour améliorer la situation.
Un radar photo à la hauteur du pont Radisson, demande le maire
M. Lamarche comprend la décision du ministère des Transports de ne pas abaisser la limite de vitesse sur le tronçon urbain de l’autoroute 40. Il demande toutefois l’installation d’un radar photo à la hauteur du pont Radisson. «Trois-Rivières n’a pas de radars photo. À la hauteur du pont Radisson, c’est l’endroit où le débit journalier moyen annuel est le plus élevé, plus que le pont Laviolette, plus que n’importe où en Mauricie. S’il y a un endroit qui mériterait éventuellement d’avoir des radars photo, c’est probablement là.»
Il compte bien en glisser un mot aux ministres Jean Boulet et Sonia LeBel. «Honnêtement, je pense qu’on serait rendu là. Je pense que même pour les citoyens de Trois-Rivières et de la Mauricie, le premier endroit où ça devrait être installé, c’est là. Ce serait très logique. Ce n’est même pas une volonté politique. C’est une volonté qui repose sur la logique.»
Coupe Memorial
Avant même de savoir que l’organisation des Cataractes avait officiellement déposé sa candidature pour accueillir le tournoi de la coupe Memorial au printemps 2025, le maire Jean Lamarche ne s’est pas fait prier pour dire qu’il appuyait cette initiative. Il a vanté la qualité de l’amphithéâtre de Shawinigan mais aussi celui de Trois-Rivières, avant de se faire rappeler que les matchs auront lieu dans la Cité de l’énergie.
M. Lamarche a souligné que Trois-Rivières pourrait en bénéficier sur le plan de l’hôtellerie, entre autres. «Si c’est en 2025, on aura déjà une belle banque de bénévoles, si besoin il y a, par rapport aux Jeux du Québec [les Jeux du Québec se tiennent à Trois-Rivières à l’été 2025, N.D.L.R.]. Moi, je suis prêt. Il faut savoir que la relation régionale en ce moment est très bonne.»
Les Lions
Rien de nouveau en ce qui concerne les Lions. Pas de nouvelles sur la vente possible de l’équipe ni sur la dette de 600 000 $ envers la Ville. Le maire a visiblement hâte de passer à un autre appel et de tout simplement apprécier un bon match de hockey. «Ce qui m’agace, c’est l’aura négative. Nous, on a protégé les deniers qui appartiennent aux citoyens. Le reste, ça se passe entre eux. Moi, ce que je veux, c’est un bon show dans mon colisée.»
Les Délices d’automne
Le maire est manifestement un adepte des Délices d’automne. Même s’ils n’ont pas lieu avant la semaine prochaine, il a tenu à en parler et surtout à rappeler sa victoire contre le maire de Québec, Bruno Marchand, l’an dernier, lors du combats des chefs, une compétition culinaire. «Par respect pour mon confrère, je ne reviendrai pas sur ce qui s’est passé», a-t-il déclaré.
Cette année, il va affronter Sonia LeBel. «Elle m’a déjà dit qu’elle ne se laisserait pas faire, qu’elle se battrait. C’est une compétitrice. Je pense que ça va être tough ce coup-là. Je me prépare. J’aiguise mes couteaux.»