Le projet résidentiel au boisé Masse sur pause

Le projet immobilier prévu dans le boisé Masse inquiète des résidents de la rue de Rome en ce qui a trait à la circulation.

Le dossier du développement immobilier sur le site de ce qui est communément connu comme le boisé Masse, dans le district Saint-Louis-de-France, a connu un nouveau rebondissement, mardi. En raison des inquiétudes de citoyens de la rue de Rome par rapport à un éventuel afflux de la circulation, le projet a été mis sur pause.


«On parle de 200 portes. On peut évaluer que ça va amener jusqu’à 400 véhicules dans cette rue-là. C’est une rue à 30 km/h, il y a des enfants qui jouent. C’est clairement un secteur résidentiel. De plus, c’est un secteur avec une rue en épingle. Ce n’est vraiment pas adapté pour drainer autant de véhicules dans un quartier», a expliqué Maxime Noël, mardi soir, lors de la séance publique du conseil.

La dernière version de ce projet a été présentée lors d’une assemblée de consultation publique le 5 septembre dernier. Les résidents de la zone contiguë au développement immobilier avaient jusqu’à mercredi pour faire une demande d’ouverture de registre.

«Des citoyens du secteur des capitales qui sont venus à cette assemblée ont appris que la sortie du nouveau secteur était sur la rue de Rome. Ils se sont rapidement mobilisés pour faire une demande d’approbation référendaire. Ils devaient obtenir 12 signatures pour faire cette demande et ils en ont déposé 35. Ça nous donne vraiment une bonne idée de la mobilisation», explique Geneviève Auclair, conseillère du district Saint-Louis-de-France.

Le projet prévoyait d’abord la construction d’une centaine de résidences unifamiliales, mais tout le boisé situé sur ce lot aurait été rasé. Le promoteur a obtenu les autorisations nécessaires à la suite d’un changement de zonage en 2020. Devant la levée de boucliers de citoyens du secteur, un compromis a été proposé.

Présenté lors de l’assemblée du 5 septembre dernier, il prévoit la préservation de 37% du boisé en aires écologiques et un autre 10% en parcs et espaces verts. En contrepartie, l’entrepreneur peut densifier son projet, soit construire 25 immeubles de huit logements. «On a fait beaucoup de négociations pour essayer de préserver le plus possible une partie du boisé», a souligné Mme Auclair.

Le nouveau secteur va toutefois déboucher sur la rue de Rome. «On est très concerné par la sécurité des enfants du secteur et des citoyens. On se demande comment un projet comme celui-là a pu être approuvé», a mentionné M. Noël.

La conseillère du district, Geneviève Auclair, a souligné que la circulation était une préoccupation dès le début de la consultation des citoyens.

«On a pensé à une deuxième sortie vers le boulevard Thibeau, mais c’était envisagé sur du plus long terme, parce qu’il faut faire une modification au schéma d’aménagement pour pouvoir construire une nouvelle route en dehors du périmètre urbain. Ça prend quand même presque un an pour avoir cette autorisation du ministère des Affaires municipales. Alors, je dois m’asseoir avec les fonctionnaires, les urbanistes pour voir concrètement ce qu’on peut faire. Il y a certainement des solutions, mais dans quel laps de temps? Il faut qu’on évalue le tout pour revenir auprès des citoyens pour proposer une solution ou des alternatives.»

En attendant «le projet est sur pause», note Mme Auclair. Une pause qui pourrait durer plusieurs mois. Si cette dernière version est rejetée, le promoteur pourrait aller de l’avant avec son idée de départ, soit de construire des maisons et abattre le boisé.