«Malheureusement, la Ville a décidé que nous, les personnes âgées, n’avions pas besoin de toilettes. C’est pour ça que je viens ici en demander une. J’ai essayé par tous les moyens de parler à quelqu’un à la Ville. La personne qui m’a répondu m’a dit que si je n’étais pas contente d’aller jouer ailleurs», s’est indignée Thérèse Verville.
La dame dit être en attente d’une chirurgie aux genoux et que plusieurs autres de ses partenaires de pétanque, qui ont une moyenne d’âge de 70 ans, ont un état de santé qui ne leur permet pas de se déplacer jusqu’aux toilettes les plus proches, situées au casse-croûte du parc, ce qui correspond à un aller-retour de 700 mètres. En plus, ces toilettes sont bloquées depuis plusieurs jours, a-t-elle déploré. «C’est un minimum d’avoir des toilettes pour nous les personnes âgées», a-t-elle plaidé.
De toute façon, l’affaire était déjà entendue. Le conseiller Alain Lafontaine a mentionné que la commission sur les ressources humaines et les finances a pris la décision, lundi, de remettre les toilettes en place. Cela devrait être fait d’ici la fin juin, ce qui a soulevé quelques protestations dans l’assistance. Le conseiller du district des Forges a expliqué que c’était une question de contracteurs si ce n’était pas effectué plus rapidement. «Il y a 14 toilettes. Il n’y en a pas une tonne, mais c’est du charroyage pas mal», a-t-il fait valoir.
Mais le combat des Trifluviens pour conserver leurs toilettes n’est pas terminé. La situation sera réévaluée selon une grille d’analyse pour déterminer à quels endroits elles sont nécessaires et une décision sera prise pour l’été prochain. «On va prendre l’année pour mesurer tout l’impact: où est-ce qu’on en a besoin et où est-ce qu’on en a peut-être moins besoin», a mentionné M. Lafontaine.
Plusieurs citoyens s’étaient plaints de la disparition d’un peu plus de la moitié des toilettes chimiques notamment sur le parc linéaire des Atikameks. Une décision prise pour une question budgétaire. Des critères ont été établis pour décider quelles toilettes peuvent être retirées.
Par ailleurs, le conseiller du secteur, Luc Tremblay, a indiqué pendant cette discussion qu’un projet de déplacer les terrains de pétanque du parc Jean-Perron à l’endroit où se trouve la piscine est dans les cartons. Cette dernière est fermée. D’importants investissements seraient nécessaires pour la rendre opérationnelle à nouveau. Le comité des loisirs a d’ailleurs recommandé sa fermeture définitive.