En entrevue au Journal de Québec, la fin de semaine dernière, celui qui a fondé et été propriétaire des Capitales de 1999 à 2010 se disait d’avis que la Ville de Québec devait cesser de faire du neuf avec du vieux au Stade Canac et plutôt se tourner vers une nouvelle infrastructure.

« Ultimement, les Capitales auront besoin d’un nouveau stade. Les installations ont plus de 80 ans. Il n’y a pas assez de stationnement. Beaucoup d’argent est dépensé juste pour maintenir le stade en vie alors qu’il serait mieux dépensé dans un nouveau stade », a dit Mike Wolff dans un entretien avec le journaliste Stéphane Cadorette.

En septembre, le conseiller responsable des loisirs et des sports au comité exécutif, Jean-François Gosselin, avait évoqué la possibilité de démolir le Stade Canac et de construire une nouvelle infrastructure. Le maire Bruno Marchand avait toutefois rapidement fermé la porte à cette avenue, préférant « pérenniser » le bâtiment actuel.

« Si on est capable de l’entretenir, la question ne se pose même pas », avait dit le maire Marchand, pour qui la réfection du Stade Canac est une solution plus économique qu’un nouveau stade, qui coûterait plusieurs millions $.

Dans son plan quinquennal d’immobilisations 2023-2032, la Ville de Québec a prévu un montant de 11,35 M$ pour la réfection du Stade Canac.

Trois lots

Le même montant figure dans le devis technique des appels d’offres publiés cette semaine pour des services professionnels en ingénierie et en architecture en vue de la réfection de l’enveloppe et de l’éclairage extérieur ainsi que des « travaux connexes » qui seront effectués au stade de la rue du Cardinal-Maurice-Roy.

Le projet sera divisé en trois lots, précise-t-on. Le premier consiste à remplacer l’éclairage couvrant la surface de jeu par un nouveau système d’éclairage, incluant les deux tours situées sur le toit.

« La mise à niveau des systèmes d’éclairage sportif et de contrôle sera prévue en tenant compte des critères suivants : performance, durabilité, flexibilité, accessibilité, sécurité, développement durable, efficacité énergétique et facilité d’opération et de maintenance. »

—  Extrait du devis

Le lot 2, lui, consistera à « finaliser les travaux de mise aux normes et à réaliser des travaux d’accessibilité universelle au stade ».

Quant au troisième lot, il consistera à installer un nouveau mur-écran pare-pluie sur le mur extérieur du bâtiment du stade et à remplacer les portes, fenêtres et persiennes. Le mandat inclut également la démolition et le remplacement du bâtiment de la billetterie située à l’extrémité est des gradins.

« L’agrandissement projeté, d’une hauteur maximale de 3 mètres, sera habitable à l’année et desservira les bureaux de l’organisation de baseball CBV [Complexe de Baseball Victoria] », indique-t-on dans les documents publiés dans le système d’appel d’offres du gouvernement.

Deux périodes de travaux

Afin de limiter les impacts sur les activités, mais aussi pour des raisons de « disponibilités budgétaires », le chantier se déroulera par phases s’étendant sur deux périodes, soit de l’automne 2023 à l’été 2024 et de l’automne 2024 à l’automne 2025, prévoit la Ville de Québec.

« Entre le mois de mai et la fin septembre, les activités tenues au stade ne doivent pas être interrompues par les travaux. Ceci nécessitera des installations et aménagements temporaires pour assurer la sécurité du public assistant aux différents événements, spécialement pour le lot 3 dont la construction pourra se dérouler pendant la saison de baseball », prévient la Ville dans son appel de propositions.

La démolition et la construction se feront immédiatement après la fin de la présente saison de baseball.