Le Festival de la galette de sarrasin démarre en force

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Décidément, dame Nature est généreuse avec les festivals automnaux de la région. Autant l’été fut pluvieux, autant le soleil et sa chaleur ont béni la première fin de semaine du 44e Festival de la galette de sarrasin de Louiseville, comme ils l’ont fait à Saint-Tite au début du mois.


«Ça commence bien le festival. On le dit toujours: la température, c’est peut-être 50 % du succès du Festival. Avec la température qu’on a là, c’est certain qu’on ne peut pas demander mieux», se réjouit André Auger, président du Festival de la galette de sarrasin.

Il semble en effet que la foule soit au rendez-vous. Dimanche, l’avenue Saint-Laurent fourmillait de piétons, pour le plus grand bonheur des marchands, selon M. Auger.

André Auger, président du Festival de la galette de sarrasin de Louiseville.

«J’ai jasé avec des marchands, hier (samedi) et ils sont contents. Il y a beaucoup de visiteurs, mais les gens consomment, ce ne sont pas juste des promeneux», soutient-il.

Jessica, de l’entreprise Mesdemois’elles Nature, ne regrettait pas sa première visite au festival comme artisane.

«Il y a beaucoup de monde, surtout en soirée, pour les spectacles», remarque-t-elle.

Jessica, de Mesdemois'elles Nature.

Malgré l’achalandage, elle relève qu’autant la pandémie a été bonne pour les affaires – en sortant moins, les gens avaient plus d’argent dans leurs poches – autant l’inflation fait mal en 2023.

«C’est pas mal plus difficile cette année. On a perdu autour du tiers de nos ventes, parce que les gens font plus attention à leurs dépenses. Mais c’est comme ça, ça fait partie des risques du métier», relativise-t-elle.

Un peu plus loin, sous sa tente servant à vendre des vêtements, notamment des vestes, Pierre fait le même constat.

«J’ai moins de monde qui achète cette année, à cause de l’inflation», indique-t-il.

L’inflation n’a toutefois pas coupé l’appétit des gens venus déguster la fameuse galette de sarrasin, remarque Françoise Hogue-Plante, propriétaire de La place du Père Sarrasin.

Françoise Hogue-Plante, de la Place du Père Sarrasin.

«Les ventes vont à merveille, beaucoup de gens s’arrêtent. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu ça», affirme-t-elle.

À la Maison du Commis-Voyageur, qui héberge six artisans en ce moment, on rapporte également qu’il y a foule.

«Samedi, c’était noir de monde, il y en avait autant qu’un dimanche de la parade! Je dirais qu’il y en avait plus qu’avant la pandémie. Je pense que ça avait manqué au monde», croit Yolande.

Est-ce que, comme à Saint-Tite, on pense pouvoir battre un record d’achalandage au Festival de la galette cette année? C’est ce que laissait entendre André Auger, vendredi. Deux jours plus tard, il n’écarte pas cette possibilité, mais il se fait prudent.

«Si on avait une deuxième fin de semaine comme celle-ci, ce serait une année record. Là, la température est incertaine. Mais ça peut changer», espère-t-il.

En effet, selon Environnement et Changement climatique Canada, si le soleil devrait être au rendez-vous pendant toute la semaine, la pluie devrait s’inviter à la fête à partir de vendredi. Il reste à voir si les prières du président du Festival seront entendues.