À quelques heures du début du 44e festival, l’organisation est fin prête à lancer les activités. Rencontré mercredi matin dans les bureaux du festival, André Auger affichait un bel optimisme en vue de l’événement.

«Ça fait plusieurs années que le téléphone n’a pas sonné de même. Les réservations pour des motorisés, pour les spectacles, ça sonne. C’est très encourageant. La façon dont c’est parti, ça s’annonce pour une année record. On espère 200 000 personnes.»

—  André Auger, président du festival

L’équipe semble mettre les efforts nécessaires pour parvenir à faire une solide édition en 2023. Les journées de travail de plus de 12 heures s’accumulent pour le président qui doit voir à tout: installation des toilettes chimiques, rencontre avec le directeur du service incendie de la Ville de Louiseville pour discuter de la sécurité des stands de l’Avenue du terroir, réserve de nourriture pour le char de la galette.

La sonnerie du téléphone cellulaire d’André Auger ne cesse de retentir dans son petit bureau du rang de la Petite Rivière. C’est un peu la même chose pour la permanence du festival composée de la directrice générale Sonia Hubert et de l’agente de bureau Cindy Charest.

André Auger prend d’ailleurs le temps de souligner la qualité du travail abattu par ses deux acolytes et par les membres du conseil d’administration qui a été grandement renouvelé.

«Le conseil est très motivé. On a une bonne équipe.»

Plus de 500 motorisés attendus

Les visiteurs en véhicule récréatif sont de retour en masse cette année. Selon les réservations demandées, André Auger s’attend à accueillir plus de 500 motorisés. Quand on sait que cette clientèle est nombreuse à assister aux spectacles, l’arrivée d’autant de personnes en VR devrait donner du pep à la vente de billets.

«En 2022, l’assistance aux spectacles a été plus qu’ordinaire. On avait en moyenne 400 personnes par soir. Les bonnes années, c’était entre 800 et 1200 personnes. Mais les concessionnaires de kiosques ont eu leur meilleure année en 15 ans.»

Cette année, le festival présente le spectacle de Tony la Sauce en ouverture, vendredi. Le spectaculaire batteur offre une performance très énergique, ce qui devrait plaire aux visiteurs, croit M. Auger. Même chose pour la soirée de samedi avec les hommages à Johnny Cash et à Alan Jackson.

«Vendredi, il devrait y avoir 1000 personnes. C’est un one man show. C’est un phénomène, le gars n’a pas de limites! Et pour la soirée country de samedi, on a beaucoup de billets vendus. On s’attend à 700-800 personnes.»

Lors de la conférence de presse annonçant la programmation du festival, André Auger n’avait pas fait de cachette concernant l’importance de l’achalandage aux spectacles. La vente des billets doit être bonne, car cela représente une importante source de financement.

André Auger sait toutefois que la décision du festival de finalement imposer un coût d’entrée de 5 $ aux enfants qui profiteront des installations de la Place de la famille risque de causer du mécontentement. L’augmentation du coût des assurances et l’obligation d’engager des agents de sécurité par manque de bénévoles font grimper les dépenses de l’organisation.

«Assurer les jeux gonflables, c’est 8000 $ pour six jours. Et cette année, il y a des installations assez dispendieuses pour le festival. On a besoin de gardiens de nuit à plein temps.»

Quelque 40 bénévoles contribuent au succès du festival, alors que l’organisation en comptait une centaine il y a quelques années. Des gens ont toutefois accepté de donner quelques heures durant certaines soirées de semaine afin d’aider au montage des différents équipements, un apport salué par le président du festival.

Impact économique

Lancé à la fin des années 1970 afin de promouvoir le sarrasin et de soutenir la vitalité économique des commerces de Louiseville, le festival continue d’être un moteur important pour certains marchands louisevillois, mais semble avoir peu d’impact pour d’autres.

Louis Allard fait des affaires depuis 31 ans au centre-ville de Louiseville. Chaque année, sa mercerie profite à plein de l’affluence du festival.

«Ça fait plusieurs années que c’est excellent. J’ai des clients de l’extérieur: Grand-Mère, Shawinigan, Repentigny. Certains de mes clients sont en motorisé et ils sont des habitués chez nous. On décore le magasin. On est bien content d’avoir un festival.»

Au magasin Chaussures Pop, Luc Marchand tient un discours fort semblable.

«Il y a du beau temps annoncé. C’est le beau temps qui amène l’achalandage. On a des gens de l’extérieur qu’on revoit d’année en année, on fait des promotions pendant le festival. Au niveau des affaires, c’est encore bon.»

La boulangerie le Pain Griffé vivra son deuxième festival de la galette. Celui de 2022 n’a pas eu l’effet escompté sur les ventes: malgré l’installation d’un stand extérieur et l’offre de produits spéciaux, les clients ne se sont pas bousculés, observe Julien Dubreuil-Théberge, copropriétaire du commerce.

«Il faut dire que c’était le premier festival après la pandémie. Et on était coincé entre deux vendeurs de sacoches. Les clients réguliers ne sont pas venus et les passants du festival ne sont pas venus. Cette année, on n’aura pas de kiosque extérieur et on aura notre horaire habituel. On va voir comment ça va marcher.»

Au programme en fin de semaine

Vendredi

• 19h: spectacle de Tony la Sauce à la Place Canadel

Samedi

• 11h: bénédiction du sarrasin nouveau devant l’hôtel de ville
• Midi: super bingo à la Place Canadel
• 20 h: soirée country avec hommage à Johnny Cash par les Porters et hommage à Alan Jackson par Alan Jackson Experience à la Place Canadel

Dimanche

• 10h30: messe de la confrérie des sarrasins à l’église
• 14h: après-midi rock avec Lady and the Gangsters à la Place Canadel