C’est donc une huitième édition très spéciale du Défi Hors Piste pour Adrénaline Urbaine, cette année.
Les organisateurs ne pouvaient souhaiter plus beau cadeau, pour cet anniversaire, que la tenue de l’événement en mode présentiel après avoir réussi à maintenir l’intérêt du public et des amateurs de glisse en mode virtuel durant la pandémie.
Samedi, c’était du concret. Une centaine de compétiteurs de 15 à 35 ans environ sont venus en personne se mesurer aux installations spectaculaires d’Adrénaline Urbaine.
Un peu mouillé après avoir fait quelques descentes en snowboard sur la surface synthétique bien arrosée située sur le toit d’Adrénaline Urbaine, le snowboardeur Gabriel Gosselin est venu de Montréal pour faire compétition à d’autres athlètes samedi.
«C’est vraiment, vraiment surprenant à quel point c’est similaire au snow sur de la vraie neige.»
— Gabriel Gosselin, compétiteur en snowboard
«J’étais un peu sceptique parce que ce sont des brosses, mais on se sent vraiment comme sur de la neige. C’est vraiment agréable», a constaté l’athlète de 25 ans qui a fait le Championnat québécois puis le circuit canadien pendant deux ans en plus d’avoir pratiqué son sport un peu partout au Canada.
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Des compétiteurs comme ça, Francis-Olivier Jutras veut en attirer de plus en plus chez lui. «La suite pour nous sera de surfer sur ce bel engouement-là et d’avoir de plus en plus de jeunes, et de plus en plus d’athlètes en devenir au Québec grâce à des installations comme ça», résume-t-il.
Le Défi Hors Piste, «c’est beaucoup d’investissement et de temps, mais pour nous, ça vaut la peine. C’est le meilleur marketing pour nous faire connaître», fait-il valoir.
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Un snowpark sur le toit
La compétition de samedi se déroulait sur le premier toit synthétique quatre saisons au Québec.
C’est d’ailleurs cette installation qui caractérise l’édifice d’Adrénaline Urbaine. Il s’agit d’une immense rampe unique au Canada équipée de la technologie ProSlope. Francis-Olivier Jutras donne à cette technologie un 8/10. «Skier en plein mois de juillet jusqu’en octobre pour se préparer à la saison, c’est ça qui rend ça unique. Les gens apprécient ça», dit-il.
«On a des athlètes de haut niveau qui viennent s’entraîner ici», rappelle Vicky O’Grady, responsable des communications pour Adrénaline Urbaine.
Les terrains de l’entreprise, de même que l’intérieur, avaient été aménagés pour permettre la pratique d’une dizaine de sports : le skateboard, le snowboard, le ski acrobatique, la trottinette, le scoot, la planche et le patin à roulettes, la trottinette, le BMX et l’escalade de bloc. Une zone est entièrement dédiée au parcours à obstacles.
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Pumptrack
À l’occasion du Défi Hors Piste, Adérnaline Urbaine a installé une Pumptrack pour vélo de montagne. Il n’a toutefois été monté que pour la durée de l’événement. «Ça a pris plusieurs semaines pour préparer le terrain, les maquettes, les plans 3D et autres», signale Vicky O’Grady.
«Les cyclistes s’élancent d’un camion de 53 pieds sur une pente et par la suite vont faire le parcours», précise-t-elle. Le tout a été aménagé pour reproduire un environnement boréal. «On a recréé la nature en ville. Et même au skatepark extérieur on a aménagé une rivière pour que les planchistes et ceux qui font du scooter et de la trottinette puissent sauter par-dessus», ajoute Mme O’Grady. Certes, «il s’agit d’un bassin, mais pour nous, c’est une rivière en ville», dit-elle.
Francis-Olivier Jutras, le grand patron d’Adrénaline Urbaine, ne le cache pas. Il aimerait que cette installation devienne permanente sur ses terrains. «C’est un peu une étude de marché aujourd’hui pour savoir s’il y a de la demande pour ça et peut-être en avoir une permanente», explique-t-il.
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Compétitions
Selon Francis-Olivier Jutras, la compétition qui a réuni une centaine d’athlètes, samedi, se situe «dans les tops cinq au niveau des sports d’action.»
La présence du calibre des juges de haut niveau dans leur discipline respective, samedi, démontre d’ailleurs que l’événement a acquis une belle notoriété. On comptait en effet sur la présence du snowboardeur olympique Sébastien Toutant, de l’icône internationale du monde du ski Philippe Casaubon, de même que sur Annie Guglia, seule athlète québécoise en skateboard aux derniers Jeux olympiques et Jessy Jean Bart, athlète de skateboard bien connu dans le milieu.
«On veut devenir un produit d’appel au niveau sportif. On ne veut pas être les meilleurs dans l’événementiel. On veut apporter le meilleur engouement, la meilleure expérience vécue», fait valoir M. Jutras.
L’événement se poursuit dimanche. La journée sera consacrée aux jeunes amateurs de 6 à 14 ans. Entre 5000 et 10 000 visiteurs sont attendus.