L’ancienne députée fédérale de Berthier-Maskinongé ne se pressera pas à écouter la comédie dans laquelle elle est campée par la comédienne Catherine Chabot.
«Je pense que c’est mes parents et mon chum qui vont l’écouter et ils vont me donner un compte-rendu», dit-elle en riant.
Elle ne s’est jamais vraiment arrêtée au fait que sa vie pourrait faire l’objet d’un livre ou d’une série.
«Je voulais juste faire le travail.»
Résilience
Ruth Ellen Brosseau a réinventé sa vie plusieurs fois. Elle a travaillé dans les bars avant d’être députée fédérale, puis de poursuivre sa vie comme agricultrice à Yamachiche. Pour elle, une transition réussie passe par les essais, le travail et la résilience.
«Je pense que j’étais honnête avec les gens. S’ils me posaient une question et que je ne connaissais pas la réponse, je ne sortais pas la cassette.»
— Ruth Ellen Brosseau
Avec du recul sur son arrivée en politique et ses défaites électorales, elle est fière du chemin accompli pour se réinventer et rebondir.
«Je pense que je suis faite forte», laisse-t-elle tomber.
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Son départ de la politique a également été particulier, puisque le retour à la vie normale a rapidement été brusqué par la COVID-19. Elle a aidé son conjoint à maintenir Le rieur sanglier à flot, tout en combinant avec un Québec sur pause.
«On s’est renfermés encore plus. Moi, j’avais l’habitude de ne jamais être à la maison, sauf pour prendre une douche, manger, et dire “Salut à tout le monde”. [...] C’est tout un changement, un revirement.»
Sa résilience est ce qui la rend la plus fière, et elle l’attribue à son fils qu’elle a eu à l’adolescence.
«Encore à l’école secondaire, je suis tombée mère monoparentale. Veut, veut pas, un parent monoparental a plusieurs défis. Il faut que tu sois bien entourée. Une chance que j’avais mes parents qui étaient là pour m’aider.»