«On pouvait creuser notre bassin, mais ça n’allait pas régler le problème à la source», explique le directeur général du Moulin Michel, Philippe Dumas, qui a lancé le projet en collaboration avec le Conseil régional de l’environnement du Centre-du-Québec (CRECQ).
Une fois que la sonnette d’alarme a été tirée, des démarches ont été réalisées afin de mener une vaste étude environnementale. Celle-ci comprend notamment une étude hydrogéomorphologique pour la mitigation des apports sédimentaires qui a été menée par la Firme Rivières Inc., la réalisation d’inventaires fauniques et floristiques par le CRECQ, en plus d’une étude sur l’indice de qualité morphologique de la rivière par le Groupe de concertation des bassins versants de la zone Bécancour (GROBEC).
Avec ces données en main, une démarche sera menée conjointement par le CRECQ et l’Union des producteurs agricoles (UPA) auprès des propriétaires forestiers et agricoles qui bordent la rivière du Moulin.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/3OO5KQQNHJH25AVG5DPZA4HE2Q.png)
Des rencontres seront tenues afin de proposer une série de mesures adaptées à chaque parcelle de terrain qui pourront être réalisées dès l’été prochain. «Ce n’est pas dans le but de les pointer du doigt et de dire qu’ils sont source du problème, mais plutôt qu’ils font partie de la solution», insiste Philippe Dumas.
Différentes mesures un peu plus drastiques devront toutefois être mises en place, comme l’élargissement de la rivière à certains endroits pour éviter que des ravins tombent dans l’eau lors de débordements. «Ça peut aller jusqu’à de l’enrochement ou de l’obstruction. À des endroits, il faudra reméandrer la rivière. Ça veut dire lui donner une forme sinueuse. Ça aide à ralentir le débit d’eau et ainsi enlever des sédiments», ajoute le directeur général du Moulin Michel.
Les études ont été conclues grâce à un appui provenant de la Fondation Alcoa. Le tout a également été rendu possible grâce à une contribution du Programme Interaction communautaire lié au Plan d’action Saint-Laurent 2011-2026 et mis en œuvre par les gouvernements du Canada et du Québec. La Fondation de la faune du Québec a aussi fait un apport financier.
Différentes sommes s’ajouteront au fur et à mesure que les travaux seront identifiés. «Quand on pense à de l’aménagement en terre agricole, il y a des enveloppes qui existent au MAPAQ. Il y a l’UPA aussi qui va pouvoir aider, continue Philippe Dumas. En milieu forestier, ce sont d’autres bailleurs de fonds. Puis, le ministère de l’Environnement a plusieurs programmes aussi pour pouvoir financer des aménagements.»