Scindés en deux, les appels d’offres ont trouvé preneur pour la portion ingénierie des travaux, un contrat de 258 540 $ octroyé à GBI Services d’ingénierie. Aucune soumission n’a toutefois été reçue pour le volet architectural, qui touche la vespasienne et la partie implantation du site. La Ville évalue ses options pour la suite des choses.
Assorti de subventions totalisant 3,5 millions $, le projet a vu son enveloppe globale passer de 5,6 millions $ à 8,3 millions $, en juin dernier. La volonté de préserver l’intégrité du bien patrimonial motivait la hausse du règlement d’emprunt adopté par le conseil municipal.
Le temps pressait toutefois, puisque les contributions gouvernementales viennent à échéance en décembre 2025. Il apparait maintenant, à la lumière des délais qu’on anticipe, que ça ne soit plus un enjeu. Aucune annonce n’a été faite, mais les travaux qui devaient s’amorcer en 2023, afin de limiter la fermeture de la piscine à 2024, risquent d’être reportés.
À l’hôtel de ville, on garde espoir de trouver un architecte pour mener le projet à terme, quitte à réviser le devis initial. On convient que le style Art déco, peu commun, et les impératifs de préservation du site ont pu en rebuter certains. Aussi on indique vouloir consulter afin d’arriver à présenter un devis qui pourrait motiver un professionnel à s’investir dans l’entreprise, sans toutefois faire de compromis sur l’essence du projet.
«C’est important, ça fait partie de notre patrimoine, et ça fait partie de notre patrimoine depuis fort longtemps», insiste Frédéric Beaulieu, directeur des communications de la Ville de Shawinigan.
On semble donc déterminé à faire de l’endroit un objet de fierté. Une large affiche a été installée devant la piscine, et un code QR mène directement à une série d’esquisses, qui laissent présager que les lieux deviendront un incontournable dans le quartier. Véritable paysage de carte postale, les formes du bassin central ont été arrondies, des couloirs de natation sont prévus, et des jeux d’eau viennent donner au tout un aspect convivial et familial.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/AQ3EL46VLFD35ERV7ODZA4YXPM.jpg)
Dessinée en 1938 par Jules Caron, qui s’est inspiré de l’architecture navale, la piscine Saint-Marc est minée par différents problèmes. Des fuites chroniques rendent notamment l’ajout d’eau fraîche presque permanent, ce qui contribue à abaisser sa température. Coûteux, le maintien de l’infrastructure est toutefois présenté comme un enjeu de santé publique.