«C’était une étape qu’on attendait depuis longtemps!», lance l’ingénieur et directeur du Service technique, ingénierie et infrastructures de Ville de La Tuque, Guillaume Dontigny.
Les travaux se déroulent rondement, si bien qu’on a commencé l’asphaltage un peu plus tôt que prévu.
«On a pris des journées d’avance la semaine dernière lors de la préparation de la fondation. Ça va bien, on est sur l’échéancier, mais c’est certain qu’on est dépendant de la météo pour la date exacte de la réouverture.»
— Guillaume Dontigny, directeur du Service technique, ingénierie et infrastructures de Ville de La Tuque
Ça fourmille de travailleurs et de machineries sur la piste, on met tout en œuvre pour avoir le moins de joints possible – éviter les fissures – et avoir une piste de haute qualité.
«On a de l’espace, alors on fonctionne à quatre paveuses. Pour améliorer la qualité du pavage également, on a des machines de transfert de matériaux qui sont entre les paveuses et les camions. Ces machines remélangent l’asphalte pour être certain que ce soit homogène et à la bonne température. Ensuite, c’est disposé dans les paveuses en arrière, et la machinerie avance très doucement et va paver la piste», explique Guillaume Dontigny.
«C’est du bitume aéroportuaire, ce n’est pas la même chose qu’un bitume de route», note-t-il.
Rappelons que la piste de 5000 pieds avait été restaurée la dernière fois en 1989. Elle est de 47 mètres de large, et actuellement, c’est une bande de 23 mètres directement au centre qui est pavée en un seul coup pour avoir le moins de joints possible.
«Le centre n’aura pas de joints. C’est un gros plus pour la piste», assure M. Dontigny.
Il ne faudra pas se surprendre de croiser un imposant convoi de camions sur la route 155 dans les prochains jours puisque les matériaux sont transportés à partir de Shawinigan. «Je ne sais pas exactement combien de camions, mais on transporte environ 2400 tonnes par jour à La Tuque», note-t-il.
Après la bande de 23 mètres, les côtés seront pavés, et on procédera par la suite à la mise en service.
Il faut dire également qu’en plus de la réfection de la piste, l’éclairage a été revu, et il y a eu l’ajout d’appareils de navigation.
«Il faut s’assurer que tout ce que l’on a installé fonctionne bien. La journée qu’on ouvre, il faut que les avions soient en mesure d’atterrir et que tout soit conforme aux normes […] On va vérifier tous les circuits qu’on a installés. On a mis 35 000 pieds de nouveaux conduits électriques, incluant le filage, des lumières de piste et de nouveaux équipements de balisage aussi», explique M. Dontigny.
Bien que les travaux puissent attirer les curieux, la Ville demande aux gens de ne pas s’aventurer sur le terrain de l’aéroport. Ils peuvent toutefois observer les travaux à partir de l’intérieur de l’aérogare.
Si tout se passe comme prévu, on pourrait rouvrir la piste de l’aéroport de La Tuque dès le 11 septembre et on s’attend à recevoir beaucoup de gens.
«On va arriver dans la saison touristique de l’automne. On pense qu’on va avoir de la visite», souligne-t-il.
Il faut noter par ailleurs que les hélicoptères peuvent toujours se poser à La Tuque. Un site temporaire a été aménagé à cet effet à l’extérieur des travaux.
Rappelons que le projet total nécessitera un investissement de 9,2 millions de dollars, dont 8 millions proviendront d’une aide financière du gouvernement Québec via le Programme d’aide québécois pour les infrastructures aéroportuaires régionales (PAQIAR).
Ces travaux permettront désormais à un avion-hôpital, un service d’évacuations aéromédicales, de pouvoir atterrir à La Tuque.