C’est un départ pour la construction de la Maison Carpe Diem

Nicole Poirier, directrice générale de Carpe Diem, Daniel Cournoyer, maire suppléant de Trois-Rivières, Marc Dontigny, président du conseil d'administration de Carpe Diem, et Jean Boulet, député de Trois-Rivières, ministre du Travail et ministre régional.

Le projet a été rêvé, préparé et revu depuis les dernières années, mais le grand jour du début de la construction de la nouvelle maison Carpe Diem est arrivé. Réalisée au coût de 16 millions de dollars, cette maison accueillera dans un an 24 résidents atteints d’Alzheimer au lieu des 14 personnes logées dans la bâtisse actuelle qui accueillera, après les travaux, les services de répit et le centre administratif.


Les gens qui circulent sur la 7e Avenue à Trois-Rivières ont remarqué depuis le début du mois d’avril qu’il y a de l’activité tout près de l’actuelle maison Carpe Diem située sur le boulevard Saint-Louis.

La future maison aura une superficie totale de 25 000 pieds carrés répartie sur deux étages. La nouvelle maison sera améliorée à comparer à l’actuelle, mais la philosophie de la direction de Carpe Diem, soit de mettre l’être humain à l’avant-plan et non ses pertes cognitives, sera évidemment préservée.



Les travaux de construction de la future maison Carpe Diem ont été lancés au début du mois d'avril.

Jean Boulet, député de Trois-Rivières, ministre du Travail et ministre régional, était à la maison Carpe Diem vendredi matin afin de confirmer l’octroi devancé d’une somme additionnelle de 1,8 million de dollars du gouvernement du Québec à ce projet confronté à une hausse des coûts de construction. L’approche humaine de Carpe Diem touche particulièrement M. Boulet, dont la mère est décédée de la maladie d’Alzheimer.

«On a tous une personne dans notre famille ou proche de nous qui a été atteinte de la maladie d’Alzheimer. C’est la dimension profondément humaine qui nous intéresse et qui fait de Trois-Rivières une ville qui a réussi à se démarquer et à rayonner sur son approche», mentionne M. Boulet, en rappelant que cette somme fait partie de la contribution du gouvernement du Québec de 12,3 millions de dollars dans la réalisation de cette maison.

Les prévisions avancent que 200 000 Québécois seront atteints de la maladie d’Alzheimer en 2030. Les besoins sont donc criants.

«Ils ont explosé après la pandémie», note Nicole Poirier, la directrice de Carpe Diem.



«Les gens ont été beaucoup isolés à domicile. Quand le confinement a cessé, des personnes avaient perdu de l’autonomie. Il y a eu beaucoup de travail pour qu’ils reprennent des capacités, qu’ils recommencent à sortir. C’est un aspect de notre approche qui n’est souvent pas connu: celui de l’accompagnement à domicile où on aide les gens à vivre chez eux et on les amène tranquillement à venir ici et à faire toutes sortes d’activités.»

Ce volet sera évidemment conservé dans la future maison qui offrira des espaces à cette fin. La nouvelle maison Carpe Diem sera aussi équipée de deux cuisines et d’escaliers afin d’amener les gens à participer à la préparation des repas et à monter et descendre des marches afin de conserver leurs acquis. L’accès libre à l’extérieur, sous supervision, sera aussi conservé dans la future maison.

«L’architecture va respecter ce qu’on retrouve ici», fait valoir l’architecte François Beauchesne.

«On veut que ça représente une maison et non pas avoir l’impression d’être dans une institution. On veut que les gens soient dans leur maison.»

—  François Beauchesne

L’actuelle maison fonctionne avec 35 employés qui font véritablement partie de la vie des résidents. La direction souhaite doubler l’effectif de façon progressive.

La Ville de Trois-Rivières est partenaire dans ce projet dans lequel la Fondation Carpe Diem va aussi investir. La fondation va bientôt lancer une campagne de financement à cet effet.

Parallèlement à cette nouvelle maison, Carpe Diem continue de peaufiner son concept de transformation de l’ancienne église Saint-Sacrement en centre de services, en centre de formation et de recherche internationale et en salle multifonctionnelle. Le volet formation des employés de résidences pour personnes âgées occupe déjà l’ancienne église.

Ce projet de transformation est évalué à neuf millions de dollars.