
85 millions$ pour inviter les Québécois à jouer dehors, demande Québec solidaire
Cela coûterait 85 millions $ à l’État, a précisé en mêlée de presse mardi matin la porte-parole de QS en matière de développement régional, Émilise Lessard-Therrien.
C’est-à-dire 50 millions $ en financement versé maintenant aux municipalités «pour qu’elles puissent aménager des espaces sécuritaires, mais aussi des espaces de divertissement, de socialisation en plein air dans les municipalités».
Rendre gratuit l’accès aux parcs nationaux de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) représente des coûts d’environ 35 millions $, selon QS.
«Organiser des glissades, des sentiers pour que les gens puissent aller marcher, puissent aller faire de la raquette, du ski de fond, des terrasses chauffées, des espaces avec des feux pour que les gens puissent aller se réchauffer. Ça peut passer par des prêts de patins, des prêts de tubes pour glisser. Donc, un ensemble de propositions concrètes pour faire sortir les gens dehors», a énuméré la solidaire Lessard-Therrien.
Elle a déposé une motion à cet effet en après-midi au Salon bleu de l’Assemblée nationale, mais la motion n'a pas reçu l'assentiment du gouvernement.
Son collègue et co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois rappelle que «ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de se louer un chalet. Ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de s’acheter une passe de ski.
«En rendant les parcs nationaux gratuits et en aménageant dans les villes, dans les villages des espaces extérieurs pour que les gens se rassemblent en respectant les consignes sanitaires, on va démocratiser l’accès à notre hiver, on va permettre aux gens de se rencontrer un peu, de prendre soin les uns des autres et de leur santé mentale», fait valoir M. Nadeau-Dubois.
Il avance de plus que de «multiplier ce type d’espace là dans nos villes, ça va diminuer le nombre de personnes à chaque endroit. En offrant une bonne offre d’activités extérieures sécuritaires, on va aussi réduire les risques que les gens désobéissent aux consignes et se rassemblent à l’intérieur», croit-il.
Il y a deux semaines, la Ville de Québec justement a annoncé l’ouverture de 24 «stations chaleureuses» un peu partout dans la ville, des places publiques munies de foyers et de chaises pour se rencontrer à l’extérieur. Le concept existait déjà les hivers passés, mais il y en aura davantage cette année.