«C’est un beau rassemblement positif et inclusif. Ce sera une marche sur environ deux kilomètres sur le circuit du Grand Prix de Trois-Rivières. On va se prendre un peu pour de petites voitures de course avec nos bolides soit en fauteuil roulant, en béquille, à pied… peu importe le moyen de se déplacer. On voulait lancer la semaine des personnes handicapées avec les personnes handicapées, tout le monde ensemble. Ça va vraiment être très rassembleur pour les gens de tous les âges et pour tous les types de handicaps que ce soit intellectuel ou physique ou simplement dû à l’âge qui enlève de la mobilité», lance d’entrée de jeu l’ambassadrice de l’événement, Marie-Sol St-Onge.
«Un événement comme celui-là n’existait pas. Même si les personnes handicapées représentent environ 16% de la population, nous ne sommes pas les plus visibles. […] Pour moi, le fait d’être sur le circuit du Grand Prix, c’est trop le fun! C’est trop sympathique d’aller rouler sur un circuit de voiture de course», ajoute-t-elle.
L’idée a germé dans la tête de l’organisateur et conjoint de Marie-Sol St-Onge, Alain Robert, il y a déjà trois ans. Certaines difficultés, dont celle de trouver un lieu et le bon moment, mixées aux contraintes de la pandémie, ont fait en sorte que ce n’est qu’en 2023 qu’on pourra enfin lancer cet événement créé sur mesure.
«Ce n’est pas pour amasser de l’argent, c’est vraiment pour festoyer, pour passer un bon moment tout le monde ensemble, créer des liens… C’est une activité physique, de socialisation et de visibilité pour les personnes handicapées», insiste Marie-Sol St-Onge.
«On veut aussi montrer que la situation de handicap, ce n’est pas une fatalité. Oui, c’est plate, oui c’est triste, oui ça apporte son lot de difficultés, mais ce qu’on a envie de mettre en avant-plan, c’est que la vie ne cesse pas au moment où l’on tombe handicapé. Il faut juste se réorganiser, il faut réévaluer nos options et profiter des opportunités pour continuer d’avancer, et la vie reste belle», ajoute-t-elle.
Marie-Sol St-Onge en sait quelque chose, l’artiste-peintre, conférencière, auteure et chroniqueuse au Nouvelliste, a subi l’amputation de ses quatre membres après avoir contracté la bactérie mangeuse de chair en 2012.
«Moi, je vois la belle image que ça va faire. On rit un peu avec ça, et je pense qu’on a le droit de faire de l’autodérision quand on est une personne handicapée et le conjoint d’une personne handicapée. On se dit que ça va être beau de voir une belle gang de poqués en béquilles, en fauteuil roulant et en marchette. Ça va être beau de nous voir avancer. C’est une image forte qui fait que malgré les difficultés, malgré les obstacles, malgré les défis, on est là quand même et on est là pour rester. On invite les gens à se rallier et à se joindre à nous pour donner une image avec un plus grand impact», insiste Marie-Sol St-Onge.
L’événement s’adresse à tous les gens de la province et les organisateurs veulent en faire un événement annuel. Si on s’attend à une première édition un peu plus modeste, on voit grand pour les prochaines éditions. Il n’y aura pas d’objectif cette année, les organisateurs iront où le vent les mène. Ils ont plutôt «envie d’être surpris».
«C’est un beau projet qui débute, et on a envie que ça parte fort», affirme l’ambassadrice de l’événement.
Évidemment, un événement comme celui-là ne se fait pas sans défis. Les rues seront barrées, les participants seront escortés par les autorités policières, la signalisation, la sécurité, mais au-delà de ça, il fallait avoir un lieu accessible avec des salles de bains adaptées. Il a fallu réfléchir au transport et au stationnement.
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«Les trouvailles de La Fenêtre», une activité de financement du centre d’immersion aux arts de Trois-Rivières aura également lieu à la bâtisse industrielle au courant de cette journée.
«D’avoir des toiles sur le site, ça vient rejoindre l’artiste en moi! On était super content de les accueillir. On aimerait même dans le futur occuper l’espace de la bâtisse industrielle avec des OBNL concernés, des gens qui travaillent avec les handicapés, et des gens du milieu. Je ne crois pas vraiment qu’on ait un salon du handicap. C’est dans nos projets futurs de faire grossir ça et de devenir un incontournable. Pourquoi pas!»
Le Réseau Autonomie Santé sera également présent sur le site avec des boutures d’érable rouge afin d’amasser des fonds pour un défi sportif et d’aventure inclusive auquel l’organisme de Victoriaville participe.
Toute la population est invitée à se joindre aux personnes handicapées lors de cette grande manifestation positive «pour faire avancer la cause des personnes handicapées par sa visibilité, tout simplement».
Les organisateurs invitent également les gens qui voudraient devenir bénévoles à se manifester.
Pour les l’inscription et tous les détails un site internet a été créé pour l’événement.