Sur place, les familles étaient nombreuses à parcourir les allées pour visiter les différentes maisons d’édition présentes. Vu la popularité de l’événement, la circulation pouvait parfois être difficile, mais rien pour effrayer les amateurs de littérature de tous les âges.
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Il y avait encore une fois des activités pour tous les goûts, tout au long de la journée: conférences, panels de discussion, concours, rencontres avec des auteurs. Une programmation où le voyage était à l’honneur. En effet, qu’on veuille partir à l’aventure, visiter des univers réels ou créés de toute pièce, découvrir le monde ou simplement notre région, n’existe-t-il pas de meilleur moyen de le faire qu’avec la littérature?
Sans frontières
Abattre les frontières réelles ou imaginées, voilà ce qu’il est possible de faire grâce à l’écriture et à la lecture. Un sujet exploré dès le début de la journée par une discussion publique entre le président d’honneur de l’événement, Stanley Péan, et l’autrice Chrystine Brouillet. En après-midi, ce fut au tour des écrivains Jean-Simon DesRochers, Mélissa Lavergne, Philippe Yong et Keelan Young d’en faire l’objet de leur table ronde sous le thème «Quand la littérature fait voyager».
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Philippe Yong venait y défendre son premier roman, Hors-sol. Le Montréalais, né en en France de parents d’origine coréenne, a décidé de camper l’histoire de son ouvrage dans la métropole québécoise, mais aussi en Islande, un pays qu’il a visité quatre fois.
«S’il s’appelle Hors-sol, c’est parce qu’il y a un personnage un petit peu déraciné et qui aimerait bien s’ancrer quelque part, mais il fait partie de ces jeunes gens dont vous avez tous entendu parler, les nomades digitaux. Vous savez, ces gens qui partent au gré des contrats et qui parcourent le monde de façon très facile», explique-t-il. «L’idée est de faire voyager, dans tous les sens du terme: intérieurement et géographiquement.»
Un peu plus tard, c’était au tour de l’auteur globe-trotter Jonathan B. Roy de présenter ses Histoires à dormir dehors dont le second tome vient tout juste d’être lancé. C’est que l’homme a sillonné le monde à vélo pendant 4 ans, parcourant 40 000 km dans plus de 40 pays en campant sous sa tente. Ses rencontres avec des habitants de différentes contrées, mais aussi avec des animaux ou d’autres cyclistes ont bien fait rire les spectateurs venus assister à la conférence du voyageur.
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Il en a profité pour raconter ses nombreuses anecdotes se déroulant tantôt en Turquie, tantôt au Chili ou au Kazakhstan, comme cette fois où on lui a servi du lait de dromadaire fermenté pour le désaltérer. «Pour vous donner une idée de ce que ça goûte, imaginez du fromage cottage ou du yogourt, mais que tu as laissé dehors pendant huit ans. C’est comme acide, grumeleux, ça prend dans la gorge. Juste l’odeur me lève le coeur», a-t-il illustré en déclenchant l’hilarité dans la salle.
Lire c’est aussi voyager
En plus des conférences offertes au Salon du livre, il était également possible de discuter avec des auteurs se livrant à des dédicaces. Nombreux sont ceux qui abordent le thème du voyage dans leurs différentes publications.
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C’est le cas du Trifluvien Guillaume Vermette, présent pour échanger avec les lecteurs de son ouvrage publié l’an dernier, Un sourire à la fois. Récits d’un clown humanitaire. L’homme y raconte son parcours de clown dans une quarantaine de pays. «C’est un peu comme un journal de voyage. Tu as la date, tu as la carte qui te montre c’est où. C’est écrit au présent et au ‘’je’' d’une manière authentique dans le but de faire voyager le lecteur, l’emmener dans mes souvenirs, dans mon cœur, dans mon ‘‘pack sac’'», indique-t-il.
«Je répands des sourires et des rires, mais ça, c’est une stratégie pour répandre ce qui est encore plus important pour moi, c’est-à-dire de l’amour, de l’espoir, de la dignité, de l’estime de soi. Le cirque, c’est un levier d’intervention. J’essaie de travailler auprès de gens qui vivent peut-être un peu plus de souffrance ou de défis. Je vais par exemple dans les camps de réfugiés, les orphelinats, les hôpitaux, en itinérance et dans les CHSLD ici, chez nous», poursuit-il.
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Un peu plus loin, la chanteuse et animatrice Shirley Théroux se livre à une séance de dédicaces de sa biographie écrite par Caroline St-Hilaire. «Mon plus grand voyage, mon plus beau voyage, c’est ici au Québec en faisant ma carrière. Pour réussir à faire une carrière de 60 ans au Québec, c’est tout un long et beau voyage», souligne-t-elle.
«La plus belle chose, c’est que les Québécois et les Québécoises, on est des gens accueillants. Partout où tu vas, les gens t’accueillent, les gens sont souriants. Comme disait mon ami Tex Lecor: ‘’on a des frères et des sœurs partout au Québec’'», continue-t-elle. «Chaque région a son terroir, chaque région a ses recettes. Ne serait-ce que les érablières, on a le meilleur sirop d’érable au monde, ce n’est pas rien. Il faut être fiers de nous autres!»
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Pour sa part, l’auteure Mélanie Cousineau était disponible également pour rencontrer les lecteurs. Celle-ci avait notamment en présentoir son roman Road trip : une virée mère-fille qui raconte l’histoire d’un voyage au Saguenay durant lequel de lourds secrets seront révélés. «Il y a de l’amour, il y a de la romance, il y a un peu de tout, mais sur le thème du voyage, de la liberté. On part dans une décapotable et on s’en va vers l’inconnu», dévoile-t-elle.
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De son côté, Patrick Degrâce faisait la promotion de Les étrangers, son premier roman publié en 2020. L’écrivain originaire de Caraquet, au Nouveau-Brunswick, fait plutôt dans le polar de science-fiction. «Ça permet d’imaginer des technologies qui permettent d’aller plus loin, plus vite et parfois même dans d’autres époques», affirme-t-il. «Il y a un personnage qui se cherche dans mon roman. Il vit dans un endroit où il n’est pas né, donc il cherche sa famille et ses racines en voyageant. C’est un peu symbolique.»
Le périple se poursuit dimanche alors que le Salon du livre en sera à son ultime journée d’activités. Il sera ainsi possible de voyager sans quitter le confort trifluvien grâce à la magie de la littérature. Dernier appel pour l’embarquement…