L’inflation des aliments montre des signes de ralentissement, mais reste élevée

A woman with canvas bag walking along supermarket, buying fruit and vegetable on grocery products shelves with shopping cart or trolly. Food shopping. People lifestyle.

L’inflation des aliments semble ralentir au Canada, mais des experts préviennent que les consommateurs ne devraient pas s’attendre à observer des baisses de prix à l’épicerie.


Statistique Canada a indiqué mardi que le prix des produits vendus en épicerie avait augmenté de 10,6 % en février, par rapport au même mois l’année dernière, alors que cette augmentation annuelle avait été de 11,4 % en janvier.

Pourtant, une plus faible inflation alimentaire ne signifie pas que les prix des aliments diminuent. Cela signifie plutôt que les prix augmentent moins rapidement, signalant que le pire des hausses des prix des produits alimentaires pourrait être derrière nous.



«Les consommateurs peuvent encore ressentir un choc à l’épicerie parce que les produits qu’ils achètent sont en hausse de près de 15 % ou 20 %», a observé Sylvain Charlebois, directeur du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie.

Au mois de février, les prix de plusieurs aliments de base ont augmenté de près du double de l’inflation d’ensemble pour ce qui est des aliments achetés dans les magasins.

Les prix des pâtes ont augmenté de 23,1 % le mois dernier sur 12 mois, tandis que celui de la farine a bondi de 22,9 % et celui du beurre, de 19,7 %, selon Statistique Canada.

Les prix des graisses et des huiles ont également augmenté de manière significative par rapport à la moyenne du panier alimentaire, en hausse de 18,8 % d’une année à l’autre. Les prix du sucre et du sirop ont augmenté de 15 %, ceux des céréales, de 14,8 % et ceux des oeufs, de 13,6 %.



Pourtant, la cadence globale des augmentations des prix des aliments a ralenti en février et devrait encore ralentir au cours des prochains mois, a souligné M. Charlebois.

«Nous nous attendons à ce que l’inflation des aliments continue de diminuer à l’approche du printemps et du début de l’été», a-t-il affirmé.

Pendant ce temps, la hausse des prix dans les restaurants a encore plus ralenti que dans les épiceries en février.

Selon Statistique Canada, les aliments achetés au restaurant ont augmenté de 7,7 % le mois dernier par rapport à l’année précédente, en baisse par rapport à la croissance des prix de 8,2 % en janvier.

«Les gens font très attention à leur budget ces jours-ci et les restaurateurs sont très prudents avec les prix des menus», a noté M. Charlebois.