Mais au rythme où les deux meneurs de l’Association Ouest écrasent leurs adversaires de la LHJMQ depuis deux mois, ce choc au Palais des sports Léopold-Drolet de Sherbrooke, mercredi soir, sera l’équivalent du dernier match de la saison.
Après 65 matches, les Olympiques (100) ont une mince avance d’un point sur le Phoenix (99). Les Gatinois viennent de gagner 21 matches de suite. Le Phoenix n’a perdu qu’une fois à ses 17 derniers matches. C’était à Gatineau le 12 mars dernier.
À moins d’une surprise, les deux clubs de l’heure devraient remporter leurs deux derniers matches de la saison régulière. Les Olympiques (47-12-6) affronteront l’Armada à deux reprises pour terminer leur saison et le Phoenix (47-13-5) aura rendez-vous avec les Tigres de Victoriaville deux fois. Son opposition sera plus féroce sur papier, mais les Tigres sont assurés de terminer au troisième rang de la conférence depuis deux semaines et ils ont l’intention de reposer leurs effectifs ainsi que leur gardien numéro un d’ici le début des séries.
Autrement dit, comme le disait le regretté Bob Bissonnette dans sa chanson «Mettre du tape su’ ma palette», la «game» de mercredi soir à Sherbrooke «c’est pour la première place» dans l’Ouest.
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Départ hâtif et retraite à Magog
Parce qu’ils espèrent que les patins de leurs joueurs soient bien aiguisés pour cette ultime confrontation de la saison, les propriétaires des Olympiques ont ouvert leurs portefeuilles pour laisser partir l’équipe une journée plus tôt.
Ainsi, l’autobus des Olympiques a pris la route de l’Estrie mardi après-midi, mais pas tout à fait en direction de Sherbrooke.
Les joueurs des Olympiques jouiront plutôt d’une courte retraite fermée dans un centre de villégiature à Magog.
«C’est une tape dans le dos pour nos joueurs, souligne l’entraîneur-chef Louis Robitaille. C’est une récompense pour tout le travail accompli cette saison. Nous avons eu des embûches. Nous avons eu de nombreuses blessures avant Noël. Nous avons quand même bataillé pour nous donner une chance de jouer pour la première place avec notre séquence de victoires. Au lieu de voyager le jour d’un match important, nous tentons de motiver les troupes. Est-ce que ça va garantir une victoire? Non. Mais ça va nous donner une chance d’être reposés au moment de disputer ce match important.»
Louis Robitaille trouvait que le moment était bien choisi pour rassembler son équipe dans un décor enchanteur à la veille des séries.
«Nous ne sommes pas comme au hockey professionnel. Avec l’école, nous ne pouvons pas partir plusieurs jours en retraite fermée avant les séries. Nous avons l’avantage de la glace. Nous allons peaufiner nos affaires à la maison, mais d’ici là, nous avons trois matches en quatre jours à jouer cette semaine. En partant plus tôt, ce sera mieux pour l’équipe. Nous aurons un bon souper d’équipe et nous serons plus frais pour le match mercredi», a poursuivi Robitaille.
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L’importance, ou non, du premier rang
Avant de partir, Louis Robitaille a tenté de minimiser l’importance du premier rang.
«Ça ne change rien pour nous de finir premier ou deuxième. Nous allons affronter l’Armada, les Foreurs ou les Sea Dogs au premier tour des séries. Nous n’avons pas de contrôle là-dessus. Au deuxième tour, si nous gagnons la première ronde, il devrait rester deux bonnes équipes pour les demi-finales de conférence avec Victoriaville ou Rouyn-Noranda. Ce sont deux clubs qui ont eu de belles saisons.»
Ce que Robitaille ne dit pas, c’est que les Tigres sont un des cinq clubs qui ont fait des transactions pour se donner une chance de gagner un championnat cette saison avec Québec, Halifax, Sherbrooke et Gatineau.
Il existe quand même une bonne différence entre la qualité des deux alignements. En terminant premiers, le Phoenix ou les Olympiques éviteraient cette potentielle confrontation face aux Tigres au deuxième tour des séries.