En tout, le gouvernement injectera 888 M$ sur cinq ans afin d’accélérer la croissance économique. De cette cagnotte, plus ou moins 413 millions $ serviront à appuyer des investissements privés.
Un total de 40 M$ sera également réservé pour valoriser des terrains industriels pour l’accueil de projet d’envergure.
Les efforts en innovation (272,7M$) ainsi que la croissance des entreprises à travers la numérisation et les exportations (201,9M$) se partageront le reste du butin.
Nouveau congé fiscal
Un nouveau congé fiscal pour les grands projets d’investissement (CF-GPI) a fait son apparition dès le dépôt du budget, mardi. Les centres de données en sortiront toutefois perdants. Ils sont désormais exclus, a confirmé au Soleil le gouvernement.
Le nouveau congé fiscal remplacera celui en vigueur depuis 2012, afin d’avaler une plus grande fourchette de secteur d’activité.
L’ancien programme ne ciblait que cinq secteurs, soient la fabrication, du traitement des données, de l’hébergement des données, des services connexes, et du commerce de gros ou de l’entreposage.
Le congé de cotisation des employeurs au FSS sera également bonifié à toute entité membre liée à l’entreprise.
La nouvelle mesure, établie sur 10 ans, offrira des taux d’incitatif pouvant aller jusqu’à 25%, selon la vitalité économique de la région choisie par l’entreprise pour son grand projet. La mesure viendra à échéance le 31 décembre 2024.
Les projets devront avoir un seuil d’investissement de 100 M$, et l’aide fiscale ne pourra dépasser le milliard.
Pour les initiatives qui se réaliseront, entre autres dans plusieurs régions de l’est du Québec, le plus haut taux de congé fiscal sera applicable, en raison de la basse vitalité économique de certaines municipalités.
Pour les régions où la vitalité économique est intermédiaire, le taux s’établit à 20%. Pour les territoires plus développés — 15% — ce qui est notamment le cas de la région métropolitaine de Québec et de Montréal.
La nouvelle mesure représente un investissement de 373 M$, sur cinq ans, et «appuiera la réalisation de près de 100 nouveaux projets en sol québécois d’ici la fin de 2029», peut-on lire dans le budget Girard. «Il produira à terme des investissements totalisant plus de 24 G$».
L’abolition de l’ancienne mesure n’affectera pas ceux détenant déjà des certificats, toutefois aucune autre délivrance ne sera acceptée pour ce programme. Il offrait un congé fiscal de 15% sur une durée de 15 ans.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) est enthousiaste de plusieurs mesures instaurées par le ministre Girard, mais se dit déçue du manque d’action pour baisser la fiscalité des PME.
100 M$ pour les zones d’innovation
Par ailleurs, afin d’accélérer le déploiement les Zones d’innovation Québec, dont les deux premières ont vu le jour à Sherbrooke et Bromont en février dernier, le gouvernement du Québec injectera 100 M$ sur cinq ans «pour faciliter l’attraction et la rétention des talents».
Le DistriQ, à Sherbrooke, accueillera notamment le premier superordinateur quantique d’IBM au Canada.
1,4 G$ pour la prospérité des régions
Sur les cinq prochaines années, le ministère des Finances veut s’attaquer avec un budget de 1,4 G$ à plusieurs défis particuliers aux régions.
On y nomme l’essor du secteur bioalimentaire (813,1 M$), la vitalité économique régionale (217,3 M$), le développement des attraits touristiques (153,1 M$) et du secteur forestier (128 M$), la connectivité (108,7 M$) et finalement la mise en valeur des minéraux du sous-sol québécois (10 M$).
L’agriculture et la foresterie / l’extraction des minéraux critiques et stratégiques / la fabrication / le commerce de gros et de détail / le transport et l’entreposage / l’industrie de l’information / l’industrie culturelle / les services professionnels, scientifiques et techniques / les arts, spectacles et loisirs.