Quand passion rime avec communication... et équitation!

La fondatrice de Beaudoin relations publiques, Guylaine Beaudoin.

Quand ce n’est pas lors d’une conférence de presse importante organisée par sa firme de relations publiques ou à son bureau du boulevard Gene-H.-Kruger, c’est aux Écuries D&R à Bécancour qu’on peut y trouver Guylaine Beaudoin.


«Ça fait sept ans que j’ai un cheval en pension et j’y vais à tous les jours», raconte celle qui en rêvait déjà dans sa tendre enfance.

Et cette passion pour les animaux s’étend à ses trois chèvres à laine qu’elle tond deux fois par année ainsi qu’à ses deux chats et une petite chienne ramenée du Costa Rica.

C’est qu’en 2019, son conjoint des douze dernières années, Guillaume Morissette, auteur bien connu, avait loué une maison là-bas, au milieu de la jungle, pour aller écrire.

«La première journée qu’on est arrivé, elle est apparue. Elle nous a suivis tout le long qu’on était là, on a fait les démarches et on l’a ramenée. C’est notre Costa Richienne», se plaît-elle à décrire.

Outre son goût pour le monde équestre, Guylaine Beaudoin n’a pas tardé à être attirée par l’univers des communications.

La fille du Cap, qui aura même eu comme enseignant son père aux Estacades en secondaire 2, aura fait partie de la première cohorte du baccalauréat en relations publiques de l’Université Laval.

Alors qu’elle est agente d’information à la Ville de Cap-de-la-Madeleine, sa rencontre avec la mairesse de Red Deer l’amène à tenter l’expérience dans le même domaine en Alberta.

Mais lors de son retour en région, c’est le poste de directrice des communications au Festival western de Saint-Tite qui l’attend. «Ils avaient besoin de quelqu’un qui parle anglais. Aujourd’hui, je fais encore une partie des communications pour eux autres», souligne-t-elle.

Après deux ans, celle-ci se retrouve comme directrice des communications au Collège Laflèche, un poste qu’elle occupera pendant une décennie, avant d’accéder à une fonction équivalente à l’UQTR durant quatre ans.

À son départ de l’université, Guylaine Beaudoin se fait offrir des emplois dans les grands centres. Mais c’est finalement son conjoint qui lui fait réaliser sa nature d’entrepreneure.

«Oui, je connais les communications, mais toute l’admininistration et la gestion d’une PME, c’est une autre patente.»

—  Guylaine Beaudoin

«Il m’a dit: je vais t’aider, on va le faire ». Il est encore là aujourd’hui, c’est tout lui qui fait l’administration, les finances, les paies, envoie la facturation aux clients. Je ne pense pas que je pourrais être ici aujourd’hui s’il n’avait pas été là pour m’accompagner», confie la femme d’affaires.

C’est donc en 2014 qu’elle fonde Beaudoin relations publiques (BRP). Alors qu’elle dirigeait une grande équipe de communications à l’UQTR, voilà qu’elle se retrouvait seule pour écrire les communiqués et animer les activités de presse.

Mais la constitution d’une équipe n’a pas tardé pour répondre à la demande. Aujourd’hui, les huit employés de BRP couvrent les services suivants: planification stratégique, relations de presse, gestion des communications internes, formation de porte-parole, coaching et gestion des communications en situation de crise.

Et sa firme compte parmi ses clients d’envergure nationale le syndicat des policiers de la Sûreté du Québec, des alumineries, plusieurs cégeps ainsi que différentes municipalités.

«La pandémie nous a aidés. Parce que tout le monde était en télétravail, les grandes entreprises ont essayé de nouveaux joueurs sans que l’emplacement du siège social ait de l’importance», explique-t-elle.

Or, son parcours n’aura pas été sans embûches quand, à l’âge de 32 ans, pendant son mandat au Collège Laflèche, elle reçoit un diagnostic de cancer du col de l’utérus.

«J’avais 60% de chances que je m’en sorte. Mais moi, dans la vie, je suis une fille de 100%», affirme celle qui a même écrit un livre ayant pour titre Une vie à sauver et dont les profits furent remis à la Société canadienne du cancer.

Dans cette période, elle aura été porte-parole du Relais pour la vie de même que pour le CIUSSS afin d’inciter les femmes à se vacciner contre le VPH.

Mais depuis sa rémission, cette dernière s’est éloignée des causes reliées à la santé. «J’ai eu un cancer, je ne suis pas un cancer. Je ne voulais pas me définir comme ça. Et je n’ai jamais été une victime», tient-elle à préciser.

Car plus que jamais, cette passionnée de l’équitation et de la communication est bien en selle tant dans sa vie professionnelle que personnelle.