Les Trifluviennes Noémie et Gabrielle ainsi que Nathanaël, originaire de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, devaient y prendre part l’an dernier. En raison des restrictions sanitaires, le voyage a été reporté. C’est au cours de la dernière année qu’Anne, de Maskinongé, et Douglas, de Trois-Rivières se sont ajoutés à la formation québécoise. Même s’il y a une équipe masculine et féminine, les cinq se sont vraiment liés d’amitié. «C’est vraiment plaisant d’être autant de personnes de la même région. Nous sommes un petit groupe tissé serré», a lancé Noémie.
«Nous étions tous vraiment heureux de nous retrouver ensemble. Chaque fois qu’il y a un camp ou une activité d’équipe, nous y allons avec la même voiture», a ajouté Anne.
La Colombie est un pays qui vient avec certains questionnements en ce qui concerne la sécurité. Ce n’est toutefois pas un aspect qui les inquiète outre mesure. «C’est un tournoi très réputé et bien organisé alors nous faisons pleinement confiance aux organisateurs. Nous avons tout de même eu quelques rencontres de sécurité de base afin de limiter au maximum les chances de complications», ont-ils confié.
L’effet de groupe est également rassurant pour eux. «C’est vraiment sécurisant d’être les cinq ensemble et des équipes complètes. Nous le savons que nous allons nous surveiller les uns les autres. C’est un gros voyage, alors de le partager ensemble, ça va être encore mieux.»
Quant aux résultats, le quintette ne se fait aucune attente. Après tout, la formation québécoise affrontera des équipes de niveau national. Ils voient tous ce périple comme une opportunité unique d’apprentissage. «Ça va nous permettre d’acquérir énormément d’expérience en très peu de temps. Nous allons affronter des équipes avec des styles de jeu complètement différents. Ce sera aussi une occasion de comparer notre niveau de jeu sur la scène internationale.»
À quand une équipe collégiale et universitaire?
L’Équipe du Québec pratique le sport à sept contre sept. Les cinq étudiants-athlètes n’ont toutefois pas l’occasion de s’entraîner en aussi grand nombre dans la région. «Ce fut toute une adaptation. Ce sont les mêmes bases, mais c’est un jeu très différent. Les dimensions du terrain sont différentes aussi.»
Ce problème pourrait être réglé si des formations collégiales et universitaires étaient créées à Trois-Rivières. Pour l’instant, seules quelques régions possèdent des équipes. «Ce n’est pas très développé à un haut niveau. Puisque c’est un sport en pleine ascension, nous espérons que des équipes soient fondées au cours des prochaines années. Si ce n’est pas nous qui en bénéficierons, c’est la prochaine génération de joueurs et joueuses.»
Afin de poursuivre leur passion ainsi que leur entraînement, ils doivent prendre la direction de la Ville de Québec. C’est ce qu’a fait Nathanaël, l’été dernier. «J’ai fait la route deux fois par semaine puisque c’était la seule façon pour moi de jouer du sept contre sept. Ça m’a permis de participer aux Championnats canadiens. Si je n’avais pas mis ces efforts-là, je n’aurais pas pu y jouer.»
Les quatre autres ont bien l’intention de l’imiter cette année. Ce n’est pas le scénario idéal, mais c’est l’unique option viable à leurs dispositions. «Il nous a vraiment donné le gout. De faire la route ensemble et d’aller aux Championnats canadiens serait très plaisant. C’est plus compliqué qu’on le souhaiterait, mais il faut faire ce qu’il faut pour continuer à se développer», ont-ils conclu.